Le centre d’écoute d’Alger des femmes en détresse a reçu près de 500 appels téléphoniques dénonçant des actes de violences à l’égard des femmes, a-t-on appris mercredi auprès de ce centre.
« Au total, 475 appels téléphoniques dénonçant les actes de violence à l’égard des femmes ont été reçus depuis janvier dernier par ce centre d’écoute qui relève de l’association nationale +SOS femmes en détresse+ », a indiqué Mme Zahida Azzoun, responsable de l’opération d’écoute et d’orientation au centre.
Le centre se charge d’aider à distance les femmes ayant subi des violences « afin d’agir rapidement » en leur indiquant les actions possibles à entreprendre et les types de recours existants.
Des conseils et des orientations, dans le domaine juridique ou psychologique, sont prodigués à ces victimes en fonction des procédures juridiques et de leur acceptation d’une prise en charge, a-t-elle expliqué.
Les femmes ayant contacté le centre, âgées entre 18 et 75 ans, sont des femmes mariées, célibataires, divorcées ou veuves, ainsi que des mères célibataires et des femmes victimes d’harcèlement sexuel.
Par ailleurs, les victimes peuvent également être orientées vers un centre d’accueil de l’association « SOS femmes en détresse », selon la nécessité de prise en charge, a affirmé, pour sa part, Mme Rabia Koudil, directrice du centre.
Mme Koudil a ajouté que le centre a reçu quelque 60 femmes en situation de détresse en 2010, certaines avec leurs enfants, et 15 d’entre-elles ont bénéficié d’aides.
La mission de ce centre est l’accueil et l’hébergement, pour une durée de six mois, de femmes en détresse et en « grande précarité » économique. Des entretiens psychologiques sont effectuées par des spécialistes afin d’assurer un espace de confiance à ces femmes leur permettant d’extérioriser leur souffrance en plus d’un travail d’accompagnement et de réinsertion socioéconomique qui leur est destiné.
Le centre a reçu, depuis sa création en 1992, 4.500 femmes victimes de violence ou en situation de détresse dont celles avec leur enfants, a indiqué la présidente de l’association nationale « S.O.S femmes en détresse », Mme Meriem Belaala.
La structure a réussi, a-t-elle précisé, la réinsertion d’une partie de ces femmes dans leur milieu familial, d’autres ont bénéficié d’un emploi ou d’une formation professionnelle, alors que certaines femmes ont été réintégrées dans leurs foyers, a-t-elle ajouté.