Violences Ă  la nouvelle ville Ali Mendjeli, A qui profite le pourrissement?

Violences Ă  la nouvelle ville Ali Mendjeli, A qui profite le pourrissement?
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«Ça a commencé il y a des mois pour en arriver à ce stade»

Des domiciles et véhicules de particuliers ont été incendiés, des magasins saccagés et les biens publics détruits.

Le climat Ă©tait toujours tendu hier matin Ă  la nouvelle ville Ali-Mendjeli après une nuit de violence. Les affrontements entre les gangs s’inscrivent dans la continuitĂ© et personne ne semble dĂ©tenir le pouvoir pour stopper la spirale de la barbarie animĂ©e par les meutes de repris de justice pour la plupart. Des domiciles et vĂ©hicules de particuliers ont Ă©tĂ© incendiĂ©s, des magasins saccagĂ©s et les biens publics dĂ©truits. «C’est pour une histoire de fille» nous confie un habitant.

«Ça a commencĂ© il y a des mois pour en arriver Ă  ce stade» a-t-il poursuivi et d’ajouter que «la situation est indescriptible et le pire est Ă  craindre après l’enterrement du jeune poignardĂ© dimanche dernier.» Des violences spectaculaires ont Ă©clatĂ© après l’assassinat du jeune M.K, par le gang de Souika en rivalitĂ© avec celui de New York. Il s’agit comme rapportĂ© par notre Ă©dition d’hier, des sinistrĂ©s relogĂ©s au niveau de l’UnitĂ© de voisinage 8 Ă  la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Une grande citĂ© dortoir qui demeure une plaie dans l’urbanisme constantinois, pour le moins que l’on puisse dire choquant, ne rĂ©pondant Ă  aucune norme de modernitĂ©. Les locataires habituĂ©s Ă  vivre en marge du reste de la sociĂ©tĂ©. Ne se supportant pas, ceux-lĂ  mĂŞme, n’ont pas la facultĂ© de s y adapter, d’oĂą la montĂ©e des violences non-stop. Durant la nuit du lundi d’avant-hier et jusqu’Ă  deux heures du matin hier, les deux protagonistes rivaux ont usĂ© de sabres, pierres, barre de fer et cocktails Molotov pour exprimer leur exacerbation, prenant parfois les forces de l’ordre pour cible. Ces dernières n’arrivent plus Ă  assurer le contrĂ´le, encore moins l’appel des sages qui ne cessent de prĂŞcher la bonne parole pour raisonner les frustrĂ©s qui ont fait preuve d’une agressivitĂ© rarissime. Pour certains, il y a forcĂ©ment une volontĂ© Ă  bousculer les choses vers le pourrissement, cette histoire de rivalitĂ© entre les deux bandes date du mois de Ramadhan de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, pourquoi rĂ©veiller, en ce moment mĂŞme les vieux dĂ©mons, si ce n’est pas dans l’intention de chauffer la rue? Pour d’autres, c’est juste une histoire de voyous fous furieux qui jouent aux gangsters! Cependant, il y a eu mort d’homme, actes de vandalisme, casse, vols et violation de domicile. La situation ne doit certainement pas ĂŞtre prise Ă  la lĂ©gère et avec indiffĂ©rence, car en dĂ©pit de certaines considĂ©rations, des indices rĂ©vĂ©lateurs s’annoncent comme un signe avant-coureur de certaines intentions malveillantes, voir, provocantes. Aucun n’ignore que «la nouvelle ville Ali-Mendjeli est connue pour avoir Ă©tĂ© un soutien pour le prĂ©sident de la RĂ©publique, depuis sa première Ă©lection Ă  la tĂŞte de l’Etat». C’est ce qu’avancent, en tout cas, plusieurs habitants qui ont exprimĂ© leur vive inquiĂ©tude Ă  l’Ă©gard de la situation qui prĂ©vaut actuellement, ramenant Ă  leur mĂ©moire des souvenirs amers de la dĂ©cennie rouge. C’est dire qu’Ă  la nouvelle ville Ali-Mendjeli chacun a peur pour sa vie.