ALGER – Les clubs des deux Ligues professionnelles sont dans l’obligation d’installer un comité de supporters dans le cadre de la lutte contre la violence dans les stades, selon une correspondance adressée par la Ligue de football professionnel (LFP) à l’ensemble des pensionnaires des L1 et 2.
« Dans le cadre du lancement de la commission chargée de la lutte contre la violence dans les stades, la LFP informe les clubs qu’ils sont dans l’obligation d’installer un comité de supporters comme prévu dans l’article 201 de la loi N.13-05 du 23 juillet 2013, relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives qui stipule que les clubs et associations sportives organisant des manifestations sportives sont tenus de mettre en place des comités de supporters », a écrit la LFP sur son site.
Cette décision vient en application aussi de « l’article 03 du décret exécutif N.15-73 du 16 février 2015 déterminant les dispositions applicables aux clubs sportifs professionnels et fixant les statuts types des sociétés sportives commerciales : article 03 alinéa 4 qui stipule : le club sportif professionnel est tenu notamment d’assumer ses obligations dans les préventions et la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives notamment à travers la mise en place d’un comité de supporters conformément aux lois et règlements en vigueur », ajoute-t-on de même source.
La violence dans les stades ne cesse de prendre des proportions alarmantes, poussant les autorités à prendre des mesures pour tenter de mettre fin à ce phénomène.
Quatre-vingts (80) cas de violence ont été enregistrés dans les stades de football durant la phase aller de l’actuelle saison, selon des statistiques dévoilées par le directeur de la Sûreté publique, le contrôleur de police Aïssa Naïli, au cours d’un point de presse tenu le 13 janvier dernier.
Selon le même responsable, ces actes de violence ont été enregistrés à l’occasion des rencontres de Ligue 1 de football (28 cas), Ligue 2 (8), division amateur (13), Coupe d’Algérie et rencontres internationales (12) ainsi que 19 cas signalés dans les paliers inférieurs (régionaux et de wilaya). Les services de l’ordre ont arrêté 726 personnes dont 82 mineurs, alors que 198 individus ont été présentés devant la justice.