Le directeur de la sécurité publique au niveau de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), Aissa Naili, a estimé mercredi à Alger que le déploiement des stadiers dans les stades de football en Algérie connaît un retard sensible, qualifiant cette opération d’un «outil important» dans le cadre du processus de lutte contre la violence.
«Cela fait déjà un bon bout de temps que des démarches ont été entreprises dans le cadre des lois érigées pour lutter contre la violence, mais il faudra reconnaître que l’application de certaines mesures, dont la création du corps des stadiers, connaît un sensible retard», a indiqué Aissa Naili au cours d’un forum organisé à l’Ecole supérieure de la police Ali-Tounsi.
Un arsenal juridique devait être érigé par les parties concernées pour l’organisation du travail des stadiers, un corps qui devait voir le jour pour assister les services de sécurité dans l’organisation des rencontres de football.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’était même engagé à prendre en charge la formation des stadiers en collaboration avec le ministère de la Formation professionnelle et les services de la Sûreté nationale.
«Il devient nécessaire de recourir aux stadiers pour alléger le travail des services de sécurité qui auront dès lors à charge de s’occuper des aspects de l’organisation en dehors du stade. Si un tel processus avait été mis en marche, nous n’aurions pas par exemple mobilisé 5 000 policiers pour le précédent derby entre l’USMA et le MCA», a précisé Naili.
L’orateur a évoqué également la nécessité d’améliorer «les conditions d’accueil des spectateurs et des différents acteurs des matchs dans les stades», estimant que l’état déplorable dans lequel se trouvent certaines infrastructures sportives contribue également à la propagation de la violence dans les stades et freine les efforts déployés dans la lutte contre ce phénomène.
Hani Y.