L’Etat « ne restera pas les bras croisés face à l’ampleur qu’a pris le phénomène de la violence » au sein de la société, a affirmé lundi à Koléa (Tipasa) le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh.
« L’Etat est tenu de sécuriser la rue surtout pour ce qui concerne les personnes vulnérables à l’instar des enfants, des femmes, et des personnes âgées ainsi que des handicapés », a indiqué M. Louh lors de son allocution clôturant la cérémonie d’inauguration d’un centre de sécurisation du matériel informatique relevant du ministère de la Justice.
« Le phénomène de la violence existe dans la société, et nous ne devons en aucun cas attendre que des crimes surviennent pour entreprendre les démarches et mesures nécessaires », a indiqué le ministre tout en déplorant « les grandes souffrances » qu’endurent les citoyens face à l’ampleur des agressions dans la rue.
S’adressant aux juges et aux procureurs, lors d’une téléconférence suivie par toutes les Cours de justice à travers le pays, le ministre a souligné que la sécurité est la condition sine qua non pour que vive le citoyen en accord et en harmonie dans sa société. « Nous ne devons jamais laisser la rue sans sécurité, le citoyen a besoin de paix et de sécurité à l’intérieur et à l’extérieur du pays », a-t-il martelé.
Dans ce contexte, le ministre a expliqué que les projets de loi visant à lutter contre toute forme de violence « ont connu des progrès », précisant que certains projets de loi se trouvent au niveau du Secrétariat général du gouvernement, tandis que d’autres sont au niveau de l’Assemblée populaire nationale et une partie encore au niveau du Conseil de la nation.
Quant à la loi relative au code des procédures pénales pour la protection de l’enfant, elle sera soumise « bientôt » pour examen au niveau du Parlement, a fait savoir M. Louh, qui a saisi cette occasion pour axer sur la prévention et mettre en exergue le rôle de la société civile dans la lutte contre la violence.
« Le texte du code pénal, qui est au niveau du secrétariat général du gouvernement, offre une opportunité de spécialiser des juges ainsi que des procureurs de la République dans ce domaine au niveau des Cours de justice », a-t-il précisé.