A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la commission des femmes syndicalistes de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a organisé hier au siège de l’Union à Alger, une rencontre dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur le harcèlement sexuel dans les lieux de travail.
Intervenant à cette occasion Mme Saada Rahmani, membre de la commission exécutive nationale et présidente de la commission des femmes syndicalistes de la wilaya d’Alger à l’UGTA, a indiqué que les violences faites aux femmes en général et le harcèlement sexuel en particulier, ne peut plus être tolérés, et cela doit être considérés comme faute grave. Souvent évoqué, mais encore tabou, le harcèlement sexuel dans les milieux de travail, à estimé la syndicaliste, constitue un sérieux problème, un problème à régler selon elle, non seulement entre femmes, mais aussi avec les hommes. Elle a appelé dans ce sens, à se défaire de celui de l’harcèlement sexuel, en recommandant aux femmes de se rapprocher des professionnels sociaux concernés pour bénéficier de leur aide.
Après avoir rappelé le rôle de l’UGTA dans la protection de la femme dans les différentes sphères que se soit publique, familiale et notamment la sphère du travail, Mme Rahmani a revendiqué l’introduction dans les conventions de branches, la question de le harcèlement des femmes dans les milieux professionnels, comme faute professionnelle grave.
« La lutte contre la violence et le harcèlement sexuel exercés à l’encontre de la femme, exige l’instauration de nouveaux mécanismes venant en appui aux textes juridiques », a-t-elle estimé.
Elle a rappelé que les amendements introduits dans l’article 341 bis du code pénal portant incrimination du harcèlement sexuel et donnant à la victime le moyen juridique lui permettant de réclamer ses droits et de poursuivre le responsable de cet acte, restent encore » insuffisants « , car ne prenant pas en considération la protection du témoin, » facteur important pour que la plainte de la victime contre son agresseur soit recevable « . Par ailleurs, Mme Rahmani à plaidé pour le renforcement des campagnes de sensibilisation sur ce sujet, afin de convaincre que la violence faite aux femmes concerne l’honneur de chacun, ainsi que de rendre sain et sûr chaque lieu où la femme évolue.
Pour sa part, le secrétaire général de l’UGTA, a indiqué que le nouveau code du travail doit intégrer de nouvelles mesures pour mieux protéger la femme dans le milieu professionnel, insistant sur l’importance de la détermination, par le code du travail, des sanctions à l’encontre de ceux qui commettent des actes de violence contre la femme. En outre, « La partie juridique des conventions de branches sera revue dans les années à venir, afin d’intégrer clairement la question de la violence à l’endroit de la femme dans le milieu professionnel » a-t-il dit.
Salima Ettouahria