Parmi les invités de marque, il y a lieu de citer le représentant du géant mondial de l’industrie aéronautique et de l’aérospatiale, Boeing, qui compte décrocher des contrats de vente d’avions avec la compagnie nationale Air Algérie.
Une délégation composée de plus d’une vingtaine d’hommes d’affaires américains, conduite par un responsable du département du Commerce est depuis hier et ce, jusqu’au 20 du mois en cours, à Alger pour effectuer une visite dans le cadre officiel de la coopération commerciale entre l’Algérie et les Etats-Unis.
Parmi les invités de marque, il y a lieu de citer le représentant du géant mondial de l’industrie aéronautique et de l’aérospatiale, Boeing, qui compte décrocher des contrats de vente d’avions avec la compagnie nationale Air Algérie.
D’ailleurs, Air Algérie attend la livraison de 7 avions moyen courrier Boeing 737-800 de 160 sièges dans les prochains jours et Boeing espère pour sa part avoir davantage de contrats dans la mesure où Air Algérie compte renouveler sa flotte, à la lumière des nouvelles lignes qu’elle a ouvertes sur Pékin et Montréal.
Outre le transport aérien, les businessmen venus du pays de l’Oncle Sam représentent d’autres secteurs tels que les télécommunications et les transmissions, la production d’électricité, la défense, la santé, les ressources en eau, les travaux publics, le bâtiment, l’environnement ainsi que les services.
Le but de cette visite est, selon un communiqué de l’ambassade des USA en Algérie, de valoriser les opportunités de partenariat avec les entreprises algériennes offertes par l’économie locale, rencontrer des officiels et décideurs du gouvernement, et avoir une bonne compréhension du climat des affaires en Algérie, tout en soulignant que la visite de cette délégation montre l’intérêt que portent les entreprises américaines aux opportunités d’investissement en Algérie «en dehors du secteur des hydrocarbures».
Pourtant, des observateurs des relations bilatérales entre les deux pays ont fait remarquer que la plus grande attraction du pays d’Obama en Algérie reste incontestablement le pétrole, délaissant ainsi tous les autres secteurs. Ce constat est partagé par l’économiste et consultant spécialiste dans le domaine de la PME, Abdelhamid Mezaache, que nous avons joint hier par téléphone.
Pour lui, «même s’il faudrait peut-être attendre ce qu’il en découlera de cette visite, mais je peux vous assurer que les précédentes visites effectuées par les Américains depuis quelques années maintenant restent dans le cadre de la prospection et les hommes d’affaires de ce pays ne semblent apparemment pas trop intéressés par d’autres domaines à part celui du pétrole», a-t-il déclaré.
Parmi les raisons qui expliquent cette réticence, notre interlocuteur met en exergue le fait que les Américains préfèrent investir en Amérique du Sud ou dans d’autres régions d’Asie qui sont anglophones.
Quant à l’Algérie, elle est vue plutôt comme étant plus un pays à potentiel énergétique plus qu’autre chose, a estimé Mezaache. A l’éventualité que les Américains investissent d’autres domaines dans l’avenir, l’économiste reste sceptique et estime que les USA ne seront pas demandeurs de projets d’investissements en Algérie, en tout cas pas pour le court ou moyen terme.
En outre, Mezaache a expliqué que l’Algérie n’importe pas grand-chose des Etats-Unis étant donné que les produits américains sont commercialisés par des multinationales implantées en Europe et ailleurs dans le monde.
Sur un autre registre, il y a lieu de signaler que les membres de la délégation organiseront aujourd’hui une conférence de presse à l’hôtel Hilton d’Alger à partir de 14h30 pour parler de leur mission et passer en revue les relations entre les deux pays.
Hafid Mesbah