Villages tala-yilef et saket : Ces belles plages de béjaïa, qui cachent l’arrière-pays

Villages tala-yilef et saket : Ces belles plages de béjaïa, qui cachent l’arrière-pays

Ces villages demeurent dépourvus de toutes structures de base et d’un plan de développement capable d’accompagner cette fulgurante expansion démographique et urbanistique.

Colère des habitants des villages Tala Yilef et Saket dans la commune de Béjaïa. Les raisons de la colère : requêtes sans suite, promesses des autorités locales, jamais tenues. C’est du moins, ce qui ressort dans la déclaration commune des associations des villages Imesmoudhen et Ighil Amer dont dépendent les deux plages, citées ci-dessus. Le collectif des associations vient ainsi y dénoncer ces agissements, qui “ne servent aucunement les intérêts de nos villages, voire même de notre commune afin d’interpeller ceux-là mêmes (les élus) qui, à chaque fermeture de route par des citoyens protestataires, viennent leurs dispenser des cours de civisme en les exhortant à privilégier la voie du dialogue en leur promettant la satisfaction immédiate de leurs doléances”.

Les représentants des deux associations ont affirmé avoir adressé un nombre incalculable de courriers aux différentes administrations concernées à l’effet de les solliciter pour intervenir, aucune n’a daigné prendre au sérieux leurs doléances, encore moins se manifester sur les lieux. Ils ont expliqué que leurs villages, Imesmoudhen et Ighil Amer (Saket), sis à l’extrême ouest de la commune de Béjaïa, ont connu une “dynamique extraordinaire durant ses dernière années”, mais demeurent “dépourvus de toutes structures de base et d’un plan de développement capable d’accompagner cette fulgurante expansion démographique et urbanistique, notamment, avec l’érection de diverses promotions immobilières et le nouveau port de Tala Yilef, qui génèreraient à coût sûr des valeurs ajoutées considérables pour notre commune, Béjaïa”.

C’est la raison pour laquelle, ils ont décidé d’interpeller leurs représentants via la presse écrite car ils estiment “urgent de prendre les dispositions nécessaires et devancer les évènements pour éviter toute complication à l’avenir car cette région mérite une attention particulière eu égard à sa vocation touristique par excellence, dont le nombre de visiteurs qui y transitent chaque année dépasse largement le million de personnes. Ils réclament la réalisation d’un réseau AEP (alimentation en eau potable). Il en existe un au niveau du camp de toile familial de Saket, mais qui ne profite malheureusement, a-t-on regretté, qu’aux seuls élus de l’APC, qui viennent y passer leurs vacances.

Le hic, c’est que les habitants du village Imesmoudhen ont mis à la disposition de l’APC et de la direction de l’hydraulique, deux assiettes de terrain (au choix) pour l’implantation du château d’eau. Ils exigent également la réalisation de réseaux d’assainissement, de gaz de ville et d’éclairage public ; la construction d’une école primaire pour éviter aux enfants de la région de faire des dizaines de kilomètres ; aménagement de pistes ; la collecte des ordures ménagères pour ne pas voir foisonner des décharges sauvages, l’installation d’un poste de sécurité permanent (brigade de Gendarmerie nationale. En dehors de la saison estivale, le “banditisme règne en maître des lieux”, a-t-on dénoncé. On enregistre des “vols, des agressions, voire même des crimes”.

Ils espèrent aussi associer les habitants du village aux opérations du cadastre pour achever sans dommage le projet de la nouvelle cartographie des deux villages et l’installation de panneaux d’indication à même d’aiguiller et d’orienter dans leurs itinéraires les estivants (étrangers surtout) qui affluent en nombre important chaque été sachant que les deux villages se situent sur la côte ouest avec de belles plages autorisées à la baignade.

Cet effort est aussi souhaité dans la restauration entamée, du cimetière du village Imesmoudhen pour parer à la saturation des cimetières communaux qui, déjà, causent un sérieux problème à la municipalité. Enfin, avec le port de Tala Yilef, les habitants attendent en retour des postes d’emploi aux jeunes chômeurs de la région selon leurs compétences.

M. O