Le Pr Fatiha Razik, chef du service des Maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital El-Hadi Flici (ex-El-Kettar) à Alger, a souligné samedi la nécessité de renforcer le dépistage du VIH Sida pour la population, tout en ciblant les personnes à risque.
Intervenant à l’ouverture des travaux d’une journée de sensibilisation sur la maladie, le Pr Razik a considéré que la soixantaine de centres institutionnels de dépistage répartis sur le territoire national était « insuffisante » comparativement aux besoins nationaux.
Elle a appelé au renforcement de ces structures, tout en déplorant la « mauvaise répartition » géographique de celles existantes, citant l’exemple de l’Est du pays où la prévalence de la maladie est « plus faible » qu’ailleurs.
Le Pr Razik, également vice-présidente de l’Association nationale de la protection contre le Sida, a également mis en avant la nécessité de sensibiliser la population sur l’existence de ces centres et de leur fonction, dans la mesure où, a-t-elle précisé, il y a une méconnaissance à ce sujet.
L’intérêt de cette démarche, a-t-elle expliqué, étant d’encourager les citoyens à recourir au dépistage volontaire, « même si cette pathologie chronique ne tue plus et le séropositif peut mener une vie normale ».
« Sur les 4000 à 5000 dépistages effectués annuellement au niveau de notre hôpital, seuls 17% sont volontaires », a-t-elle relevé, tout en se félicitant de « l’efficacité du traitement mis gratuitement par les pouvoirs publics à la disposition des patients ».
Sur un autre aspect, elle a recommandé aux pouvoirs publics de favoriser le « dépistage ciblé » s’agissant de la population vulnérable.
Dans le même sens, le Pr Christine Katlama, de l’hôpital la Pitié-Salpêtrière (France) a présenté l’expérience française en matière de prise en charge du VIH Sida à travers son exposé sur « Les nouvelles armes thérapeutiques antirétrovirales ».
A l’adresse des malades, elle a notamment recommandé le « suivi rigoureux » de leur protocole de traitement, tout en appelant leur entourage familial ainsi que leur environnement sociétal à éviter la « stigmatisation ».