« Nos unités ont constaté 997 cas d’effondrement dans la capitale qui ont nécessité 1.190 interventions », a précisé le responsable de la communication auprès la Direction de la Protection civile de la wilaya d’Alger, le lieutenant Sofiane Bekhti.
La réhabilitation du vieux bâti dans les grandes villes, notamment la capitale, connaît un retard manifeste. La raison ? L’absence d’entreprises spécialisées et qualifiées en la matière. Pour combler ce déficit, des sociétés italiennes et françaises ont été sollicitées pour la réalisation de ce projet qui a bénéficié d’une enveloppe de 10 milliards de dinars. Une baisse du nombre d’effondrements a été enregistrée en 2013 par rapport à l’année 2012.
C’est ce qui ressort du bilan communiqué, hier, par la Direction de la Protection civile de la wilaya d’Alger. Ce rapport national classe Alger en tête des wilayas touchées par les effondrements des veilles bâtisses. En 2013, les unités opérationnelles de la Protection civile ont constaté 1.922 cas d’effondrement qui se sont soldées par 2.696 interventions. Treize personnes ont trouvé la mort dans ces incidents alors que 191 autres ont été secourues in extremis. La plupart des interventions ont été effectuées au niveau d’Alger. « Nos unités ont constaté 997 cas d’effondrement dans la capitale qui ont nécessité 1.190 interventions », a précisé le responsable de la communication auprès la Direction de la Protection civile de la wilaya d’Alger, le lieutenant Sofiane Bekhti. Bilan : trois décès, dont un enfant, et 34 blessés.
Les communes les plus touchées dans la capitale, selon la cartographie de la Protection civile, sont La Casbah, où la vétusté des bâtisses est le plus perceptible, Bab El-Oued, Alger-Centre, El-Madania, Sidi M’hamed, Belouizdad (ex-Belcourt), Hussein- Dey et El-Harrach, Bologhine et Bouzaréah. La plupart des constructions dans ces communes datent de la période coloniale et certaines ont une valeur historique, comme La Casbah. Sur les 57 de la wilaya d’Alger, 8 comptent des bâtisses qui constituent un danger pour les habitants.
Au niveau national, le vieux bâti représente 8% du total des habitations, selon le ministère de l’Habitat. En outre, la campagne de recensement des constructions suite aux inondations de 2001 et au séisme de Boumerdès en 2003 a fait ressortir que plus de 80% des immeubles ont plus de 50 ans d’âge.
Neïla B.