Vieux bâti à Alger:250 bâtisses risquent l’effondrement

Vieux bâti à Alger:250 bâtisses risquent l’effondrement

La question du vieux bâti dans la Capitale est une question récurrente. Les 250 bâtisses recensées, héritées pour la plupart de la période coloniale, risquent de s’effondrer à tout moment, représentant un danger permanent pour les riverains et une grande préoccupation pour l’État, a indiqué hier le directeur du logement de la wilaya d’Alger.

Et d’affirmer dans le même contexte que par répartition des bâtisses, selon le statut juridique, il serait question de 85% du nombre de ces dernières qui sont détenues par des propriétaires et locataires privés et qu’aucun bâtiment à intérêt général, entre écoles, hôpitaux ou autre administration n’est menacé.

En effet, hier lors d’un point de presse tenu au siége de la wilaya d’Alger, ce même responsable a dans son exposé fait le tour de la question des anciennes bâtisses dans la Capitale. Une question qui selon lui ne concerne pas que ses services. Car à ses dires tous les secteurs sont concernés par la problématique à laquelle il faudrait intervenir le plutôt possible et d’y mettre un terme.

Pour ce faire, enchaînera l’intervenant, il fallait faire un diagnostic spécifique et précis pour lequel les techniciens du CTC d’Alger ont fourni des efforts considérables afin de mettre à la disposition des services concernés au niveau de l’administration locale toutes les informations concernant le nombre, l’état réel du bâti son emplacement ainsi que les travaux à y engager dans le cas où ce n’est pas la démolition qui s’impose.

Une démolition, qui selon le directeur du logement de la wilaya d’Alger permettra de récupérer une superficie globale de 61 750m2 qui servira au futur d’assiettes foncières pour la réalisation de projets au profit des populations.

RÉHABILITATION SUR FOND DE CONFUSION

Face à cette problématique la wilaya d’Alger a bien voulu passer à l’acte et redonner à Alger la Blanche son lustre d’antan. Dans ce sillage une somme conséquente de 5 milliards de dinars a été alloué à l’opération dont 5 milliards de centimes par la wilaya d’Alger. Cependant les choses, selon les explications fournies n’ont pas été choses faciles.

Pourquoi donc ? Â cette question, Abdelkader Gidat, directeur de l’urbanisme de la willaya d’Alger dira que ses services sont confrontés à des problèmes tout au long de leur parcours emprunté dans les travaux de réhabilitation engagés jusqu’ici. À citer, notamment les fils électriques suspendus anarchiquement comme une toile d’araignée pour lesquels la Sonelgaz n’est jamais parvenue à les cerner malgré les sollicitations incessantes des services de la wilaya.

L’intervenant fera remarquer également dans ce cadre que le citoyen lui-même est responsable de certaines entraves puisque à ses dires, ce dernier manque de civisme dans la plupart des temps et ne fait rien à ce que le bâtiment où il est résidant ait une bonne apparence. Interrogé quant au sort réservé à la Casbah d’Alger, les intervenants étaient unanimes à affirmer que sa réhabilitation ne dépend pas des services de la wilaya d’Alger.

«La Casbah est classée patrimoine culturel mondial. Seul le ministère de la Culture a le droit de statuer quant à son sort quoique 200 appartements sont déjà prêts à accueillir les familles qui seront relogées ailleurs dans les prochains jours», indique-t-on.

LES SQUATTEURS DES CIMETIÈRES RELOGÉS AVANT L’AÏD

«Les opérations de relogement entamées par la wilaya d’Alger se poursuivront même avant la fin du mois de carême. 12 000 familles occupantes, jusqu’ici, certains cimetières de la Capitale seront relogées dans des appartements et ce dans des sites qui sont déjà choisis à cet effet », indiquera, pour sa part, le chef de cabinet du wali d’Alger, hier en marge d’un point de presse portant sur la réhabilitation du nouveau bâti de la Capitale.

Par ailleurs, il précisera que le relogement des occupants des caves et des terrasses n’est pas d’actualité du moins pour le moment. « Ce relogement, dirat- il, ne se ferait que si des garanties quant à leur non-retour soient fournies.»

Farid Houali