Le chef d’AQMI Abdelmalek Droukdel menace l’Algérie dans une nouvelle vidéo

Le chef d’AQMI Abdelmalek Droukdel menace l’Algérie dans une nouvelle vidéo

C’est l’une des rares apparitions du chef algérien du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), dans laquelle il s’est vu, inhabituellement, l’auteur d’un discours plutôt « politisé », en critiquant la position de l’Algérie vis-à-vis des questions actuelles, notamment sécuritaires, et ses relations internationales, notamment avec la Russie.

Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelwadoud, chef d’AQMI, a accusé de « trahison » le régime algérien, dans une vidéo de 18 minutes mise en ligne jeudi dernier par la branche média du groupe terroriste.

Comme arrière plan, l’on voit une photo du président Bouteflika s’entretenant avec le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, lors de sa dernière visite en Algérie fin février, début mars 2016. Tout au long de son intervention audio, Abdelwadoud critiquait la politique de l’Algérie, notamment vis-à-vis de la question syrienne et des réfugiés. Une première; son discours était exclusivement politique.

Abdelwadoud a également critiqué les récentes mesures prises par les autorités algériennes, condamnant toute apologie du terrorisme, notamment via les réseaux sociaux, et demande presque aux autorités algériennes d’ouvrir plus les portes de l’Algérie aux réfugiés syriens.

AQMI change de discours ?

Le groupe terroriste AQMI, par la voix de son chef, a visiblement changé de discours. L’on a pu constater que Droukdel s’est plutôt focalisé sur les questions d’actualité, en se référent aux citations d’imams connus des Algériens comme n’étant pas radicalisés, ou n’ayant pas soutenu la mouvance terroriste lors de la décennie noire, à l’image de Cheikh Ahmed Sahnoune. Il accuse uniquement les autorités algériennes, affirmant que le peuple n’est en aucun cas favorable aux décisions prises par les décideurs algériens.

Droukdel a également met l’accent sur la situation à Alep (Syrie) et « surtout » Benghazi (Libye). Appelant les Algériens à se solidariser avec ces peuples, notamment Alep, qui a « soutenu la Révolution algérienne en 1956 ».