Khalida Toumi, Ancien ministre de la Communication et de la Culture, signataire de la lettre de demande d’audience à Bouteflika hausse le ton et accuse l’entourage du président Bouteflika de confisquer la parole de ce dérnier et détourner son courrier. Cependant elle affiche son respect au premier ministre «Pour son poste» tout en rappelant que le Groupe des 19 n’a pas demandé audience à lui et ils ne s’attendait pas à une réponse de sa part.
Khalida Toumi se dit respectueuse, elle et les signataires des institutions de l’Etat et ne remettent pas en cause la légitimité du président ni les élections «Nous sommes très respectueux du pays, des institutions de la République, du Président et du peuple algérien. Dans le même temps, nous sommes mus par un souci citoyen et patriotique ; ce qui nous met en devoir et en droit d’alerter le Président lorsque justement les institutions de l’État, l’Algérie et son indépendance sont menacées.»
Répondant à Ouyahia et Saidani «Eux aussi, à travers leur réaction, ont accaparé le courrier et la parole du président Abdelaziz Bouteflika. Mais c’est surtout l’attitude de monsieur le directeur de cabinet de la présidence de la République qui m’a choqué. Outre le fait que le courrier ne lui était pas adressé, il a porté des jugements sur les signataires de la demande d’audience. Je cite et je reprends le propos de Mme Zohra Drif-Bitat, pour dire que c’est un comportement pour le moins “indigne”. Peut-on seulement penser manipuler les moujahids Abdelkader Guerroudj, Mustapha Fettal, Mohamed Lamkami et Zohra Drif-Bitat.» avant de commenter le silence du président « Nous avons, dès le départ, expliqué que nous allons prendre le temps d’attendre quelques jours. Nous savions que le Président a un calendrier très chargé pour nous répondre tout de suite. Ce pourquoi nous préférons patienter encore un peu.».
Selon Khalida Toumi «C’est justement parce que les faits sont graves que nous ne pouvons les porter qu’à la personne du Président. Cependant, je peux vous dire que les institutions de la République sont menacées de disparition.».