La commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale va entendre le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, dimanche prochain, sur la situation prévalant dans la région arabe. Les sénateurs vont exposer au ministre les préoccupations du peuple et l’opinion publique sur la situation en Libye, Syrie, Tunisie, Egypte, et l’impact du printemps arabe sur l’Algérie.
Selon des sources parlementaires, l’Assemblée nationale a convoqué Medelci à une audience dans le cadre du suivi du Parlement et celui des activités des comités du Conseil. Il y a lieu de noter que c’est la première fois que le ministre des Affaires étrangères est convoqué.
Des sources bien informées ont avancé qu’il sera question de l’avenir des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Libye, à la lumière des déclarations hostiles de certains responsables libyens contre l’Algérie et en dépit de l’importante réunion menée par le président Bouteflika au Qatar avec le président du Conseil de transition Mustafa Abdel-Jalil. Dans ce cadre, un sénateur a affiché, son inquiétude vis-à-vis de la situation qui prévaut dans les pays voisins, notamment la Libye
«Nous sommes trop préoccupés, particulièrement après les déclarations du chef de l’armée libyenne, classant l’Algérie parmi les pays hostiles à la Libye. Parmi les questions qui seront posées à Medelci, la position de l’Algérie par rapport aux déclarations du chef de l’armée libyenne et la gravité de la normalisation des relations entre les deux pays après la chute de Mouammar Kadhafi, et la présence de la famille Kadhafi en Algérie.
En ce qui concerne les demandes d’extradition des membres de cette famille, exprimées par le CNT, la source a ajouté que «parmi les préoccupations de l’opinion publique la question de la circulation des armes, particulièrement, aux frontières, à cause de la situation actuelle dans le pays voisin».
La situation en Syrie figure également parmi les questions qui seront abordées, où le ministre aura à s’exprimer sur la position de notre pays vis-à-vis des évènements qui secouent les pays et de son impact sur les relations entre les deux pays, surtout que le régime syrien a perdu sa légitimité vis-à-vis de l’opinion publique internationale.
Il y a lieu également d’étudier la victoire des islamistes en Tunisie et au Maroc lors des dernières élections et de son impact sur l’Algérie. Des sources diplomatiques ont ajouté que la position de l’Algérie vis-à-vis du printemps arabe est basée sur le refus de l’intervention étrangère dans les affaires intérieures des pays arabes.
A. R