Victimes d’un laisser-aller allant en s’aggravant, Les étudiants de la faculté de Bouzaréah en grève

Victimes d’un laisser-aller allant en s’aggravant, Les étudiants de la faculté de Bouzaréah en grève

Retard dans l’affichage des notes, agressions et déficit flagrant de professeurs qualifiés, ne sont qu’une partie des anomalies soulevées par un collectif d’étudiants de la faculté de Bouzaréah.

Ce dernier a décidé d’engager un bras de fer avec la tutelle pour mettre fin à cette situation. Les étudiants de la faculté de Bouzaréah, ont entamé depuis hier un mouvement de grève pour dénoncer la «mauvaise gestion» de cette même université.

Le représentant des grévistes, M. Rabah, rencontré sur les lieux, nous dira concernant ce mouvement, que c’était un acte quelque peu prévisible.

Notre interlocuteur révèlera la présence de plusieurs anomalies au niveau de cette université. Des anomalies qui ne peuvent rester occultées car mettant en péril le futur d’un grand nombre d’étudiants. Il citera entre autre la non communication des dates des examens.

«Les conseils pédagogiques, qui représentent le trait d’union entre les étudiants et l’administration, sont inexistants au niveau de cette faculté », nous dira-t-il encore. Leur tâche est d’assurer le maintien des droits des étudiants. L’autre problème que soulèvera notre interlocuteur est lié au comportement de certains professeurs.

Ces derniers, nous dira-t-il, s’amuseraient à indigner les étudiants en les qualifiants de «voyous» et parfois en exprimant des propos xénophobes à leur égard. Aussi, il importe de rappeler que certains enseignants profiteraient de leurs positions pour donner des notes de façon anarchique et aléatoire.

Certains insatisfaits par leur emploi du temps, le modifieraient à leur guise, ne prenant gare aux étudiants. Ces derniers attestent également de la surcharge des classes de TD, lesquelles ne sont conçues que pour regrouper une vingtaine d’étudiants. Au lieu de cela, une soixantaine d’étudiants s’y retrouve entassée sans pouvoir contester.

Par ailleurs, ces étudiants se plaignent des cours qui sont donnés, à la veille d’un examen. L’une des étudiantes en langue, se révoltera également et dénoncera le comportement de ses professeurs. Celleci nous dira, pour sa part, que des examens de rattrapage étaient effectués bien avant l’affichage des notes.

Cet acte, limiterait le droit de l’étudiant à la réclamation en cas d’omission ou de faute. Notre interlocutrice révèlera par la suite que des notes éliminatoires avaient été attribuées aux étudiants. L’administration, a dans ce cas de figure, refusé le mea culpa et incombé en revanche, le problème à un manque d’effectif.

Le collectif des étudiants devait tenir une réunion hier, vers l’après midi, avec le vice-recteur de la faculté pour soumettreleur plate-forme de revendication et aboutir, par conséquent, à un accord avec l’administration. La réunion aurait été annulée sous prétexte de l’indisponibilité du vice-recteur à se présenter en ce jour.

Hiba Benfarès