Victimes de mesures discriminatoires du consul d’arabie Saoudite,50 agences de voyages toujours dans l’embarras

Victimes de mesures discriminatoires du consul d’arabie Saoudite,50 agences de voyages toujours dans l’embarras

Le problème des 50 agences de voyages algériennes privées de visas au consulat d’Arabie saoudite

à Alger persiste, selon les gérants de ces agences. Le consulat de ce pays a établi une liste de 120 agences avec lesquelles il travaille et refuse les dossiers de demande de visa de 50 autres agences, ajoute la même source.

«Nous voulons connaître les critères retenus dans cette sélection, sinon les raisons de notre exclusion», ont-ils demandé. Ces gérants affirment qu’ils souffrent de ce «blocage administratif» qui porte «une atteinte grave à leur réputation de professionnels du tourisme» en plus du «préjudice financier important» qui peut leur être fatal. Ces propriétaires menacent d’entamer une série d’actions de protestation au cas où la situation persisterait. Ce problème continue de préoccuper les propriétaires de ces agences, lesquels dénoncent «ces mesures discriminatoires à leur égard».

«Nous avons raté la saison de la omra du Mouloud Ennabaoui car nous n’avons pas pu envoyer nos clients. Là, c’est l’approche de la omra de Ramadhan, en cours de préparation. Si cela continue ainsi, nous risquons de ne pas participer à cet événement», affirment-ils, disant ne plus savoir à quel saint se vouer. Ils affirment que «leurs agences sont parmi les plus anciennes, détiennent les deux agréments exigés pour exercer, travaillent dans le respect des normes arrêtées et ne comprennent toujours pas les raisons de leur exclusion sans motif valable» par le consulat.

«Nous n’avons même pas eu le droit de discuter avec le consul pour comprendre les raisons de la non-réception de nos dossiers par ces services», ont-ils ajouté. Les requêtes déposées par ces professionnels aux ministères des Affaires étrangères, du tourisme, des Affaires religieuses et à l’Office de hadj et de la omra en vue d’intervenir et de trouver des solutions à cette situation n’ont toujours pas été prises en charge. «Aucune réponse ne nous a été donnée par les responsables algériens», regrettent-ils.

Selon eux, «le consul se trouve sur un territoire algérien et il est censé appliquer la réglementation en vigueur. Mais il se trouve qu’il est passé outre ses prérogatives sans que personne l’arrête». «Où est l’Etat, notre protecteur ?» se sont-ils interrogés. La commission nationale d’attribution des agréments, composée de représentants de plusieurs départements ministériels, a recensé 170 agences agréées.

L’attentat de Tam n’a pas dissuadé les habitués

A propos de la saison de tourisme saharien, les gérants des agences de voyages de la région affirment que l’activité a connu un début de relance «même s’il reste encore timide». Selon eux, les réductions proposées par Air Algérie «même tardivement» ont encouragé plusieurs centaines de nationaux du nord à se rendre pour les fêtes de fin d’année. «Mais l’activité n’a pas été importante en dehors de cette période», disent-ils. Plusieurs aspects dissuasifs sont constatés dans ces facilitations.

«Il faut passer obligatoirement par une agence de voyages, il faut composer un groupe de 15 personnes, faire une réservation, décider d’un circuit bien défini pour que les voyageurs puissent bénéficier des réductions des titres de voyage.» Ils affirment que ces facilitations ne sont pas appliquées pour le déplacement des habitants des cinq régions du sud vers le nord. Concernant l’affluence des étrangers vers ces régions touristiques à réputation mondiale, les gérants des agences de voyages sont satisfaits de pouvoir ramener plusieurs délégations en dépit de la complexité de la procédure des visas.

«Nous avons reçu des touristes français, espagnols et allemands qui ont effectué plusieurs circuits dans le désert de Tamanrasset», ont-ils dit. «Les Allemands sont d’ailleurs arrivés après l’attentat perpétré au centre-ville de Tam, lequel n’a rien changé à la réputation de la région.» Le retour des étrangers dans cette région a été possible grâce «aux efforts propres des agences de voyages» qui ont toujours «milité pour le développement de ce secteur porteur à plus d’un titre». Les agences sont optimistes. Elles gardent l’espoir, «le tourisme connaîtra une meilleure relance dès l’année prochaine».

Par Nouria Bourihane