Le latéral gauche de Lecce, Djamel Mesbah, a atterri hier à Alger à 12h45 en provenance de Rome. Dans l’entretien qu’il nous a accordé à l’aéroport Houari Boumediene, le sympathique Djamel nous parle de sa blessure à la cuisse et nous fait part de sa profonde déception de rater les deux prochains matchs face à la Tunisie et le Cameroun.
– Bienvenue Djamel et Saha Aïdak…
– Merci beaucoup. Saha Aïdkom à vous aussi et à tous les Algériennes et Algériens et au peuple musulman en général.
– Le hasard a voulu que vous passiez l’Aïd El-Fitr à Sidi Moussa et aussi cette deuxième journée de l’Aïd El-Adha au même centre. Quel est votre sentiment ?
– Le hasard a bien fait les choses. Je suis très content de passer ces deux fêtes ici avec l’équipe nationale qui est comme une deuxième famille pour moi. Je pense que tous les joueurs diront la même chose. Cela fait toujours plaisir de se rencontrer et de venir au pays.
– On imagine que votre blessure à la cuisse vous a un peu gâché ce plaisir…
– Oui, c’est vrai. Cette blessure est intervenue au mauvais moment. Je voulais être en pleine santé et jouer ces deux matchs ou du moins l’un des deux, mais dommage. J’avoue que je suis profondément déçu…
– De quoi souffrez-vous au juste ?
– J’ai une élongation de plusieurs centimètres à la cuisse. C’est une blessure assez compliquée et difficile à soigner. Mes médecins à Lecce m’ont prescrit deux semaines de repos durant lesquelles je ne dois faire aucun effort, à part les soins. J’ai ramené les rapports des médecins ainsi que les radios pour les montrer aux médecins de l’équipe nationale.
– Maintenant que vous êtes là, qu’allez-vous faire ?
– Je ne sais pas. L’entraîneur m’a demandé de venir, malgré la blessure, pour que je sois examiné par le médecin de l’équipe nationale et rencontrer mes coéquipiers et parler au coach. Ce n’est qu’après mon entretien avec lui que je saurai ce que je dois faire.
– Donc, il y a une possibilité que vous quittiez le stage demain ou après-demain ?
– Franchement, je ne sais pas. Je saurais tout après mon entretien avec le coach.
– Votre club pourrait exiger votre retour pour que vous continuiez les soins que vous avez commencés…
– Oui, c’est possible, mais je suis en équipe nationale et je ferai ce que le coach Vahid me dira de faire. S’il me demande de rester, je resterai, s’il m’autorise à retourner en Italie pour poursuivre mes oins, je le ferai aussi.
– Parlons maintenant, si vous voulez bien, du tirage au sort de la CAN-2013…
– Et bien, contrairement aux anciens, je ne connais pas cette équipe de la Gambie. Néanmoins, j’ai entendu dire que les Gambiens sont redoutables chez eux. Les équipes africaines se valent toutes. Sous-estimer une équipe est une grave erreur. On va bien préparer ce rendez-vous, et inch Allah, on va revenir avec un bon résultat de Banjul pour ensuite les achever ici en Algérie devant notre public.
– La saison 2013 sera très chargée. Pensez-vous que vous seriez prêts à relever le défi ?
– C’est vrai qu’elle sera chargée, tant mieux pour nous. On a les éliminatoires pour la CAN-2013, puis celles pour le Mondial-2014. On a un bon groupe et un bon coach. On fera tout pour se qualifier aux les deux rendez-vous et redevenir ce que nous étions il y a un peu plus d’une année de cela.
– On ne va pas clore cet entretien sans parler du Calcio. De la Juve, Udinese et Milan, qui voyez-vous champion cette année ?
– Il y aussi la Lazio de Rome qu’il faut prendre très au sérieux. Je pense que le championnat de cette année sera très serré et se jouera jusqu’à la dernière journée. Milan possède une superbe équipe, la Juve aussi est redevenue ce qu’elle était, ainsi qu’Udinese qui sont premiers au classement.
– Un mot sur votre match face à Milan…
– Ne me parlez pas de ce match. On menait 3 buts à zéro en première mi-temps et on a perdu 4 à 3 en deuxième mi-temps… Personnellement, je n’ai pas encore digéré cette défaite (il met sa main sur sa gorge et nous dira : «Elle est ici…»
A. B.
Mesbah a montré ses radios à Bischotti
Le latéral gauche de la sélection nationale, Djamel Mesbah, est venu blessé. Il a ramené avec lui son dossier médical pour le monter au médecin de la sélection, mais avant, le joueur de Lecce a montré ses IRM faites en Italie au préparateur physique italien de l’équipe nationale, Gianni Bischotti qui, en plus de sa grande expérience, possède plusieurs diplômes et dirige trois cliniques spécialisées dans la médecine du sport. Bischotti a vu et revu plusieurs fois les radios du joueur. Il a ensuite lu le rapport des médecins avant de donner son diagnostic à Mesbah.
Ils parlaient italien…
On s’est approché des deux hommes pour tenter de comprendre un peu ce que disait le préparateur physique de l’EN à Mesbah, mais à notre grande déception, les deux hommes parlaient italien. On a donc rien compris à ce qu’ils disaient, si ce n’est les quelques traits de déception sur le visage de Djamel Mesbah qui était, il faut le dire, très attentif à ce que lui disait Bischotti.
A. B.
