Victime d’un vol, un étudiant étranger raconte sa mésaventure avec EMS

Victime d’un vol, un étudiant étranger raconte sa mésaventure avec EMS

Un étudiant étranger, qui poursuit ses études universitaires au niveau de l’université d’Oran, est la victime de ce qu’il qualifie d’un « vol », de la part d’une des agences de l’EMS, filiale d’Algérie Poste.

Dans une déclaration à Algerie360, le jeune étudiant originaire d’Afrique subsaharienne, a tenu à raconter sa mésaventure avec EMS qui avait débuté au mois de novembre dernier.

Un cadeau de son frère

Résidant à Oran depuis 15 mois, le jeune étudiant se trouve dans une situation financière peu enviable. « J’ai longtemps été en déficit d’équipement pour mener à bien mes études » a-t-il écrit à notre rédaction, poursuivant qu’afin de régler ce problème, son frère, qui se trouve en suisse, « a décidé de faire tous les efforts du monde », pour lui envoyer, le 29 novembre 2020, un colis via la poste suisse.

Le colis, selon la victime, contenait un ordinateur portable d’une valeur de 850 euros environ, un téléphone portable d’une valeur de 400 euros et des vêtements.

« Deux semaines après son envoi, le colis tant attendu est arrivé enfin en Algérie, soit le 13 janvier 2021 », précise le plaignant.

Le jeune étudiant étranger, a quitté Oran le 18 janvier et a pris le chemin de la capitale Alger pour récupérer son colis, afin d’éviter le long processus de la poste. D’Alger-centre, on l’envoie vers Birtouta, de Birtouta on le renvoie à Alger, tout en lui précisant que son colis n’est pas encore arrivé en Algérie, alors que les sites de la poste Suisse ainsi que celui d’Algérie Poste indiquaient le contraire.

L’insoutenable attente

Le jeune subsaharien n’avait pas d’autres choix que celui de revenir à Oran, ou il avait attendu pendant des  longues semaines le colis d’une valeur totale de plus de 1300 euros. « J’ai contacté le service client chaque jour qui suivait, jusqu’au jour où on a décidé de me répondre et de me dire d’aller encore à Alger colis postaux »  a-t-il ajouté.

Le 13 février, il reprend le chemin d’Alger. Cette fois-ci il précise qu’il avait pu rencontrer un responsable « bien et chaleureux », qui l’avait redirigé encore au centre de traitement des colis postaux à Oran, car « tous les colis viennent d’être envoyés ». Le jeune homme revient donc vers Oran.

Le 15 février, il se pointe au centre de traitement des colis postaux et réclame son colis. On lui répond que le colis est bien arrivé, mais qu’il manquait encore quelques détails pour qu’il soit livré. On lui demande d’attendre qu’on l’appelle. Une semaine plus tard, aucun signe n’a été fait, alors il revient vers le centre, ou on va enfin lui remettre finalement son colis.

Une surprise désagréable

Tout content, le jeune étudiant appelle son frère afin qu’ils puissent ouvrir le colis ensemble. Il avait déjà remarqué que son colis était mouillé, mais il avait décidé de « positiver ». À l’ouverture, il constate en premier lieu que ses vêtements se trouvaient dan un état de moisissure avancée, puis que l’ordinateur portable n’y est pas, de même pour le téléphone que son frère lui a envoyé.

Suite à cette triste constatation, il décide de rédiger une lettre de réclamation adressée à l’agence EMS Saint Charles d’Oran, dont nous détenons une copie. Le jeune étudiant nous a fourni tous les détails de sa triste histoire, ainsi que toutes les preuves nécessaires (photo des documents d’envoi et de l’état du colis).

Il précise qu’il est la victime d’un vol qui a été commis au niveau d’une des agences de l’EMS,  filiale d’Algérie Poste, une agence qui n’a même pas fait l’effort de répondre à sa réclamation. Selon ce jeune étudiant étranger qui est en Algérie depuis plus de 15 mois « Le service postal d’Algérie est vraiment déplorable, mais le pire, c’est qu’on ne peut pas lui faire confiance ».

Il ajoute enfin qu’on l’a volé, mais s’il souhaite que sa plainte soit entendue, ce n’est pas pour qu’il soit remboursé (plus de 1300 euros de pertes), mais c’est afin que « cela n’arrive plus à une autre personne ». Au moment où ces lignes sont rédigées, la victime n’a encore reçu aucune réponse de l’agence EMS.