Une quinzaine de dépouilles d’otages sur les trente-sept tués lors de l’attaque terroriste contre le site pétrolier d’In Aménas se trouve depuis dimanche dernier à la morgue d’El Alia. Selon une source, une dizaine d’entre ces corps n’est toujours pas identifiée.
C’est tard dans la soirée de dimanche dernier que les éléments de la Protection civile, sous escorte policière, ont transféré la quinzaine de dépouilles de l’aéroport Houari- Boumediène vers la morgue d’El Alia. Le cheminement a eu lieu une heure après l’arrivée des dépouilles mortelles au niveau de l’aéroport. Il est à noter que des représentants de chancelleries des pays dont les ressortissants ont été tués lors de cette attaque terroriste, ont marqué de leur présence la «cérémonie » de transfert. On cite les représentants diplomatiques des pays comme le Japon, la Norvège et la Roumanie. Selon l’agence française AFP, des experts médico-légaux norvégiens ont été dépêchés à Alger «pour contribuer à l’identification des victimes de la prise d’otages d’In Aménas». «La police criminelle a proposé d’envoyer des spécialistes et l’Algérie a accepté», a déclaré un porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères, Kjetil Elsebutangen. Selon la même source, les six experts médico-légaux sont arrivés à Alger dans la nuit de lundi à mardi avec des échantillons génétiques susceptibles de déterminer la présence éventuelle des Norvégiens disparus parmi les corps restant restant à identifier. La porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères a ajouté que les six experts sont opérationnels dès aujourd’hui (mardi, ndlr) «si les autorités algériennes en expriment le besoin». Pour rappel, six jours après l’attaque par des terroristes islamistes du site gazier d’In Aménas, coexploité par le groupe pétrolier norvégien Statoil, la Norvège est fort inquiète du sort de ses cinq ressortissants, dont elle est toujours sans nouvelles. «On espère le meilleur mais on craint le pire», a déclaré le directeur général de Statoil, Helge, lundi dernier. Lors de sa conférence de presse, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait annoncé que 37 étrangers de 8 nationalités et un Algérien ont été tués par les terroristes lors de l’attaque du complexe gazier de Tinguentourine. Il a également fait part de 5 disparus.
A. B.
La zone industrielle de Skikda sous haute sécurité
Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place dans et autour de la zone industrielle de Skikda. L’attentat terroriste d’In Aménas a, semblet- il, incité à plus de vigilance l’état-major de l’Armée nationale populaire. Ce dernier a effectué un déplacement sur place en vue d’identifier les installations énergétiques susceptibles de constituer un risque potentiel. Les menaces dont pourraient faire l’objet les sites ont été identifiées, ce qui minimiserait les risques d’attentats. Contrairement à d’autres zones, la région de Skikda se caractérise par sa proximité avec des habitations où résident des milliers de citoyens.
Zaïd Zoheir