A la veille du mois de ramadhan, les prix des viandes bovines et ovines sont stationnaires. Par contre, les fruits et légumes connaissent une augmentation vertigineuse. Les prix des viandes ne sont pas aussi abordables que prévu. Le poulet a connu une sensible hausse ces jours précédant le mois de jeûne, cédé il y a encore un mois à 170 DA/kg, il est affiché actuellement à 360 DA.
Et ce, malgré les mesures du gouvernement quant à l’ouverture de points de vente pour les viandes avicoles, cédées à seulement 230 DA/le kg de poulet surgelé, via la mise à exécution du dispositif «Proda». «Pour les viandes blanches, les stocks sont importants, et seront vendus à des prix de référence», a annoncé il y a deux semaines le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, n’omettant pas de souligner les entraves de l’inflation.
«Mais il reste la question des prix qui sera déterminée par l’offre et la demande», a-t-il fait rappeler, appelant à veiller au maintien de «l’équilibre» existant. Pour ce qui est des prix des viandes rouges, le ministre de l’Agriculture a fixé les normes à ne pas dépasser durant le mois de ramadhan. «Les viandes rouges seront proposées durant le mois de ramadhan aux consommateurs dans une large fourchette de prix, allant de 450 DA à 700 DA, voire à 1 300 DA», a-t-il indiqué en marge de la rencontre gouvernement-walis, la fin du mois de juin écoulé.
Par ailleurs, «la viande rouge congelée sera cédée à partir de 450 DA jusqu’à 700 DA», et l’offre s’étale «jusqu’au produit de 1 300 DA», a-t-il dit. En insistant sur le fait que «la fourchette des prix est très large même si l’on continue à focaliser sur le prix le plus haut». Le seuil fixé par le département de Benaïssa est largement dépassé puisque certaines pièces excèdent les 1700 DA/kg. Mais, les prix sont relativement fixes comparativement aux produits de première nécessité, notamment les fruits et légumes.
Selon Rachid Benaïssa, une action particulière est prévue durant ce mois sacré, avec l’importation de 1 400 taurillons prêts à l’abattage pour sortir «des perturbations que nous connaissons régulièrement», a-t-il déclaré.
A cet effet, l’UGCAA (l’Union générale des commerçants et des artisans algériens) a émis des prévisions sur la hausse des prix des viandes. «Les viandes rouges et blanches sont prisées durant le mois de ramadhan, alors elles connaîtront inéluctablement une hausse substantielle», a déclaré il y a quelques jours le porte-parole de cette union syndicale, Hadj Tahar Boulenouar.
Prévoyant une nouvelle hausse des prix le début du mois sacré, «une augmentation variant entre 5 et 10%», selon le même responsable. Le comportement impulsif du consommateur joue un rôle prépondérant dans la hausse des prix durant le mois de ramadhan, d’après le porte-parole de l’UGCAA. Si les algériens venaient à réduire leurs achats de viande durant le début du mois de carême, les prix «baisseraient sûrement», a-t-il affirmé.
Par Kahina Sameur