Viandes, fruits, légumes… Le ministère de l’Agriculture révèle les prix au détail

Viandes, fruits, légumes… Le ministère de l’Agriculture révèle les prix au détail
Prix des fruits et légumes en Algérie

Le ministère de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, en collaboration avec le Ministère du Commerce Intérieur et de la Régulation du Marché National, a publié aujourd’hui un rapport détaillé sur l’évolution des prix de détail des principaux produits agricoles de large consommation.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre d’un effort de transparence et de régulation du marché, fournit aux consommateurs des informations précises sur les tarifs moyens, minimums et maximums observés sur les marchés.
Selon ce relevé des prix, les légumes frais affichent des variations de prix notables.

La pomme de terre, produit de base, se vend à un prix moyen de 54 DA le kilogramme, avec des extrêmes allant de 47 à 62 DA. La tomate se situe en moyenne à 63 DA, tandis que l’oignon sec est proposé à 48 DA en moyenne.

Les fruits frais, quant à eux, présentent des écarts plus marqués. La pomme locale se vend en moyenne à 328 DA, avec des prix pouvant atteindre 417 DA, tandis que le prix moyen de la banane est de 425 DA.

Le rapport met également en lumière les prix des produits d’origine animale. La viande bovine locale est affichée en moyenne à 1810 DA le kilogramme, tandis que le poulet de chair est à 387 DA en moyenne. Les œufs et le lait de vache sont respectivement à 18 DA l’unité et 95 DA le litre en moyenne.

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Cette publication vise à informer les consommateurs et à servir de référence pour un marché plus stable et équitable. Les deux ministères affirment leur engagement à suivre de près les fluctuations des prix pour garantir la disponibilité des produits et préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

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L’État déstocke du poulet congelé pour stabiliser les prix

Face à la flambée des prix de la viande blanche, le gouvernement algérien a lancé une opération de déstockage de neuf tonnes de poulet congelé, importé du Brésil, au prix subventionné de 250 dinars le kilogramme. Cette initiative vise à soulager le pouvoir d’achat des citoyens et à réapprovisionner le marché en vue de la constitution d’une nouvelle réserve stratégique.

Cette décision intervient alors que les prix du poulet non congelé s’envolent, atteignant 350 à 400 dinars le kilogramme sur le marché national. Menée par la Société algérienne de régulation des produits agricoles (SARPA), l’opération a concerné 58 wilayas, qui ont reçu des quantités de cette viande blanche à un tarif jugé « raisonnable ».

La SARPA, qui fait partie du groupe public AGROLOG, est chargée de reconstituer un nouveau stock. Contrairement aux réserves actuelles, la priorité sera donnée aux produits issus de la production locale, un signal fort en faveur de la souveraineté alimentaire.

Parallèlement, le projet de loi de finances pour l’année 2025 prévoit une exonération fiscale de 5 % sur les importations de viande blanche. L’objectif est de maintenir le prix de vente au consommateur entre 360 et 380 dinars le kilogramme.

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Le gouvernement prépare également des autorisations pour l’importation de 12 365 tonnes de viande blanche congelée en prévision du mois de Ramadan.

Ces mesures s’inscrivent dans une politique plus large de régulation du marché. On se souvient de l’importation d’un million de têtes de moutons de Roumanie et d’Espagne, ordonnée par le Président de la République pour stabiliser les prix de la viande rouge avant l’Aïd al-Adha.