À quelques jours de l’Aïd-El-Adha 2025, les prix des produits alimentaires suscitent l’attention des ménages algériens.
Dans plusieurs marchés de la capitale, les fruits et légumes restent majoritairement accessibles, avec des niveaux de prix relativement stables. La viande blanche, quant à elle, enregistre une baisse notable.
Cette situation, relevée notamment à Alger, reflète une offre jugée abondante et une régulation apparente du marché. Toutefois, à l’approche de la fête, la question demeure. Cette tendance va-t-elle se maintenir, ou assistera-t-on à des hausses de dernière minute ?
Viande blanche, fruits et légumes à l’aube de l’Aïd El-Adha 2025 : une offre généreuse et des prix « maîtrisés » en Algérie
Au marché de Bachdjerrah, l’un des plus fréquentés de la capitale, les étals restent bien garnis. Selon le journal El Moudjahid, la pomme de terre est affichée entre 45 et 70 dinars le kilo. Tandis que l’oignon, incontournable dans la cuisine algérienne, oscille entre 35 et 60 dinars. La courgette atteint 80 dinars le kilo et la laitue se situe entre 100 et 140 dinars. Tandis que la tomate varie entre 70 et 95 dinars le kilo. Côté fruits, la pastèque est accessible à 60-80 dinars et la banane se vend autour de 400 dinars.

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Had Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans, souligne que les prix des produits de saison sont stables et pourraient même diminuer dans les semaines à venir. Néanmoins, il met en garde sur la possibilité d’une hausse temporaire des prix des légumes, en raison de l’absence de permanence des agriculteurs pendant les jours de fête.
Par ailleurs, Mustapha Zebdi, président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur (APOCE), a insisté sur la « diversité des fruits » et une « stabilité des prix » tout en évoquant les préparatifs visant à garantir l’approvisionnement durant cette période de fête.
Alors que les légumes et fruits restent abordables, la viande blanche connaît une chute significative de ses prix dans plusieurs quartiers d’Alger. Cette évolution, peu fréquente à l’approche des grandes fêtes, interpelle autant les commerçants que les consommateurs.
Le gouvernement face à la spéculation : un combat judiciaire ferme et déterminé
Pour préserver ce fragile équilibre, l’État algérien a pris des mesures fortes afin de lutter contre la spéculation, fléau traditionnel des périodes de forte demande. La loi sur la spéculation illicite prévoit des sanctions sévères. À savoir, des peines d’emprisonnement allant de 3 à 30 ans, assorties d’amendes pouvant atteindre deux millions de dinars.
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Cette législation cible tout comportement visant à provoquer une pénurie artificielle ou une variation injustifiée des prix. En ce sens, le président Abdelmadjid Tebboune a rappelé récemment l’engagement ferme du gouvernement : « La loi est répressive contre les spéculateurs. Des sanctions pénales sévères sont prévues à leur encontre », a-t-il déclaré lors de sa rencontre avec la presse nationale.
Par ailleurs, pour sécuriser les approvisionnements, le gouvernement a remis des documents de domiciliation bancaire à plusieurs importateurs, notamment de bananes et autres fruits, garantissant ainsi la régularité des flux commerciaux.