Viande blanche: la production nationale a atteint 5,3 Mqt en 2017

Viande blanche: la production nationale a atteint 5,3 Mqt en 2017

La production nationale en viande blanche a connu une évolution considérable en 2017, atteignant 5,3 millions de quintaux  (Mqt), contre 2,092 Mqt en 2009, soit une augmentation de 153%.

«La filière avicole dominée à 90 % par le secteur privé, a connu en moins d’une décennie, un bond significatif avec une richesse animale considérable  de 240 millions de poulet de chair et de dinde », s’est félicité, samedi le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche,  Abdelkader Bouazghi, lors d’une journée d’étude consacré à la filière.

« La production d’œufs de consommation a connu la même tendance haussière durant la même période en passant à 6,6 milliards d’unités produites en 2017, contre 3,8 unités en 2009, selon le ministre.

En termes de valeur, la production avicole a connue une hausse substantielle de 184 % atteignant 155,5 milliards de dinars, contre 54,8 milliards de dinars en 2009.

Le ministre a fait constater que durant les dix dernières années, le secteur de la volaille a enregistré une croissance de 10,3 % pour les viandes blanches et 6,2% pour les œufs destinés à la consommation.

L’Algérie exporte des produits avicoles vers des pays de l’Asie et du Golf

Selon le premier responsable du secteur agricole, la performance du secteur de la volaille a permis au pays de réaliser une autosuffisance en ce produit alimentaire largement consommé.

« L’Algérie n’importe plus de viande blanche depuis 2000 grâce à la politique du soutien public à cette filière du fait de son rôle stratégique  dans la réalisation de la sécurité alimentaire », a-t-il soutenu.

Il a toutefois, souligné la détermination de l’Algérie de promouvoir la production de l’aliment de bétail pour atténuer la facture des importations en ces produits indispensables à la filière.

Par ailleurs, le ministres a affirmé que cette performance du secteur avicole a permis à l’Algérie d’exporter les úufs et les pattes de poulet et  biens d’autres produits avicoles vers plusieurs pays de l’Asie.

Au terme de son discours, le ministre a appelé tous les acteurs de la filière de contribuer à la professionnalisation de cette activité à travers

une concertation entre les aviculteurs, les producteurs d’aliment de bétail et les différents  opérateurs économiques.

Pour sa part, le président du conseil interprofessionnel de la filière avicole (CNIFA), Kali Moumen, a insisté sur l’accompagnent des aviculteurs notamment en ce qui concerne la santé animale, en regrettant que l’absence d’encadrement sanitaire adéquat et la pénurie de vaccin au niveau des cabinets vétérinaires engendrent des pertes lourdes à la filière et découragent de nombreux aviculteurs.

Il a également évoqué le problème du marché parallèle de la volaille et  les abattoirs clandestins souvent insalubres présentent un risque pour la santé publique tout en menaçant la filière.

Le président du CNIFA a plaidé par ailleurs pour la suppression de la TVA sur tous les produits avicoles, outre le maïs et le soja, en invoquant  notamment la volatilité des prix des poussins sur le marché international qui impacte le prix du poulet sur le marché local.