Vêtements: Des prix excessivement chers

Vêtements: Des prix excessivement chers
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Beaucoup de parents que nous avons rencontrés ont déjà acheté, mais bien avant le Ramadhan même.

Moins de deux semaines nous séparent de la fête de l’Aïd El Fitr, qui annonce la fin du mois de Ramadhan. Alors que les prix des fruits et légumes ont pratiquement appauvri les ménages, jusqu’à ce jour, voilà que d’autres dépenses plus importantes s’annoncent. Les habits et les ingrédients pour la préparation des gâteaux. Les prix vous donnent carrément le vertige, même si la qualité des habits est loin d’être satisfaisante, les commerçants n’ont aucune honte à insister dans la bêtise. Pis encore, ceux-là même se vantent de vous proposer des habits du troisième choix venant de la Turquie dont les prix sont à partir 3000 DA et plus. Une paire de chaussures coûte jusqu’à 5000 DA. En un mot, les prix sont excessivement chers. Les parents sont dépassés; le cas n’est pas spécifique à Constantine. Mais en cette deuxième quinzaine du mois de Ramadhan les magasins sont pris d’assaut.



Les parents accompagnés de leurs enfants ne s’arrêtent pas, mais souvent pour rien. «Impossible de satisfaire tous mes enfants à ces prix-là, c’est presque révoltant, je vais devoir faire le choix entre les habits ou la nourriture, ou peut-être contenter mes enfants de peu de chose», confie un père de famille qui touche 18.000 DA par mois. Mais plus grave que ce cas, ce papa est payé par l’Anem, il touche 15.000 DA par mois. Père de deux enfants, il décide d’abandonner, il déclare «Qu’est-ce que vous voulez que je fasse, mourir de faim pour un pantalon de 4000 dinars, un chemisier de qualité douteuse à 2000 dinars. Non, je préfère que mes enfants mangent bien d’abord, je les habillerai après l’Aïd». Mais beaucoup de parents que nous avons rencontrés ont déjà acheté, mais bien avant le Ramadhan même.

Connaissant bien les pratiques amorales des commerçants, l’absence du contrôle et la passivité de l’Etat, ces parents ont bien misé d’ailleurs. «Je sais parfaitement comment fonctionne la stratégie commerciale chez nos commerçants, j’ai donc choisi d’habiller mes enfants plustôt que d’habitude et je pense que j’ai eu raison de le faire, surtout pour le choix et la qualité», nous déclare cette maman qui était au marché du centre-ville pour quelques achats d’ingrédients pour préparer les gâteaux. Elle ajoute à ce propos: «J’aurais dû faire la même chose pour ces besoins, même là les prix sont excessifs.» Nos commerçants sont tout simplement des opportunistes. A la recherche du gain facile, ils ne se rendent même pas compte du mal qu’ils causent aussi bien aux ménages qu’au pays. Le malheur, c’est que la situation se répète chaque année, à chaque fête et rien ne change. A croire même que ce sont les commerçants qui font la pluie et le beau temps. Sans une stratégie pour combattre ce phénomène et sans l’intervention de l’Etat pour établir des règles et faire respecter la loi, on avance vers la pauvreté des classes moyennes.

LG Algérie