Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a indiqué jeudi à Alger que son département s’attelait à l’élaboration d’un texte réglementaire, pour fin février prochain, fixant les condition et les modalités d’affiliation de la communauté nationale établie à l’étranger au régime de retraite national.
Répondant à la députée Amira Salim (RND), lors d’une plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, au sujet d’une « formule de retraite » au profit des Algériens à l’étranger, le ministre a précisé que fait état de « l’élaboration en cours d’un texte réglementaire, pour fin février prochain, fixant les conditions et les modalités d’affiliation volontaire, au régime de retraite national, des membres de la communauté nationale établie à l’étranger.
Cette nouvelle disposition « permettra aux membres de la communauté nationale établie à l’étranger exerçant une activité professionnelle soumise au système salariés/non-salariés ou résident dans des pays n’offrant pas de système de retraite d’obtenir une pension (de retraite) dans leurs pays contre une contribution à la solidarité entre générations (cotisations) », a-t-il expliqué.
Par ailleurs et à une question du député Bekkaï Hemmal (MPA) sur la réalité de l’emploi dans les wilayas du Sud, le ministre a fait savoir que « beaucoup de demandeurs d’emploi dans le Sud refusent d’intégrer des entreprises activant dans le Bâtiment, les Travaux publics, l’Hydraulique ou le secteur de l’agriculture et préfèrent plutôt des sociétés publiques et pétrolières », estimant que le secteurs des hydrocarbures ne peut satisfaire, seul, toutes les demandes enregistrées au niveau des agence d’emploi ».
A titre d’exemple, M. Zemali a cité « la wilaya de Tamanrasset où 311 offres d’emploi ont été déclinées en 2017 et 94 en 2018 ».
Soulignant « l’attachement de son département à poursuivre le soutien du programme de modernisation du Service public de l’emploi », le ministre a fait état « d’une amélioration dans la collecte des demandes et offres d’emploi grâce à l’intensification et la modernisation des agences de wilaya et locales au niveau des wilayas du Sud ».
« Quelque 3.837 offres d’emploi ont été enregistrées au niveau de la wilaya de Tamanrasset en décembre 2018, contre 2.566 en 2017 », a-t-il précisé.
« Les services locaux ont été instruits de mener des actions de sensibilisation en direction des jeunes demandeurs d’emploi afin de les inciter à intégrer les centres de formations spécialisés (CFPA) pour acquérir la qualification requise en vue d’être en phase avec le marché du travail, et parvenir ainsi à couvrir le déficit en main-d’œuvre qualifiée recherchée par les entreprises et les sociétés opérant dans la wilaya », a ajouté le ministre du Travail.
Sur un autre registre, M. Zemali a affirmé que les services de l’Inspection du travail « ont intensifié les opérations de contrôle du respect de la législation et de la réglementation en vigueur », faisant état de « 4.165 visites d’inspection et de contrôle sur les lieux de travail à Tamanrasset et dans les wilayas déléguées jusqu’à décembre dernier ».
Des visites qui « se sont soldées par 520 PV d’infraction dressés à l’encontre des contrevenants », a-t-il ajouté.
Plus explicite, M. Zemali a déclaré que les services de l’Inspection du travail et de la Direction wilayale de l’emploi s’assurent, de concert avec la comité intersectoriel de wilaya, de l’engagement des entreprises nationales et étrangères à se soumettre à la législation et à la réglementation en matière d’installation », établissent les rapports de prise en charge et arrêtent les mesures adéquates, en coordination avec l’ensemble des instances et services sous tutelle au niveau local. De même qu’ils vérifient la véracité des rapports et statistiques relatifs aux offres et demandes d’emploi et les installations effectuées dans ce sens », a-t-il poursuivi.
A une autre question de la députée Fatima Saidi (MSP) sur « la préservation et la pérennité du système national des retraites », M. Zemali a affirmé que le Gouvernement « n’a aucune intention ou projet actuellement de révision à la hausse de l’âge de retraite ou de baisse du calcul de la pension à moins de 80% », assurant que cette question « n’est pas à l’ordre du jour ».
Le ministre a mis en avant, à ce propos, « les intenses efforts consentis par l’Etat pour la rechercher de ressources de financement supplémentaires à même de garantir la pérennité de la caisse de retraites ».
Il a évoqué, dans ce sens, « une réflexion menée actuellement par son département sur de nouvelles mesures pour le développement et la modernisation des mécanismes de recouvrement, l’intensification du contrôle pour lutter contre la non déclaration des employés à la sécurité sociale, et l’organisation de la gestion des Caisses d’assurance sociale et leur actualisation pour qu’elles soient au diapason de l’évolution enregistrée dans la société ».