Vers un nouveau procès pour le général-major Saïd Bey

Vers un nouveau procès pour le général-major Saïd Bey

Le général-major à la retraite Saïd Bey, commandant de la 4e Région militaire, condamné à 15 ans de réclusion, en juin 2021, par le tribunal militaire de Blida, voit son pourvoi en cassation statué par la Cour Suprême. Selon cette dernière, de nombreux biens objets des poursuites ont été touchés par la prescription et d’autres ont été acquis des années avant la loi 01/06 de lutte contre la corruption. Elle a donc décidé un second examen de l’affaire devant la cour d’appel militaire de Ouargla.

Il est à rappeler que ce dernier a été condamné pour « enrichissement illicite » et « abus de fonction », à 15 ans de réclusion criminelle, confirmée en appel avec « mandat de dépôt à l’audience » et « confiscation de tous » ses biens, à l’exception de la maison familiale.

Selon ses trois avocats Garmia Faria, Mokrane Aït Larbi et Abdelhak Mellah, le général-major Said Bey a expliqué à la Cour, son dévouement à la patrie et sa vénération de l’institution militaire, mais que cela ne doit pas l’empêcher de contester ce qui lui est reproché par la justice.

Les avocats ont ajouté aussi que « malgré la justification faite pendant l’instruction et à l’audience de la licéité de tous les éléments de son patrimoine personnel et de celui de chacun des membres de sa famille, au regard de leurs revenus légitimes respectifs, licéité d’ailleurs dûment avérée et attestée par des preuves probantes, la condamnation précédemment prononcée ainsi que les peines infligées furent encore une fois injustement confirmées ».

Et ils ont également évoqué le passé de leur client, « un militant de la cause nationale, incarcéré dans les geôles coloniales à l’âge de 14 ans, membre de l’ALN, membre de l’ANP pendant plus de 57 ans, chef de 3 Régions militaires pendant plus de 20 ans, attaché de défense à Bruxelles pendant 2 ans, grand médaillé de deux guerres du Moyen-Orient (1967-1973), officier supérieur élevé, à juste titre, au grade de général-major ».

Zerrad condamné à 5 ans de prison

Un autre général-major, Chérif Zerrad, patron de l’un des plus puissants départements de l’armée, celui de l’emploi-préparation de l’état-major, était considéré comme l’un des hommes de confiance du défunt chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah. Un décret présidentiel signé par le défunt chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, a fait état de la mise de fin de fonction, à partir du 12 octobre 2019, a comparu le jeudi 17 mars, au tribunal militaire de Blida.

Le général-major Chérif Zerrad, en détention depuis mai 2020 pour « enrichissement illicite » et « trafic d’influence » en faveur de son fils. Le procureur avait requis la peine maximale de 10 ans de réclusion, mais Cherif Zerrad s’est vu condamné que pour le second chef d’accusation, quant au premier, le général-major s’est vu relaxé, car selon ses avocats, il a « apporté toutes les justifications pour prouver que les nombreux biens qu’il détient ont été acquis dans la légalité grâce à ses moyens, étant donné qu’il avait fait de longues formations à l’étranger », avec la levée de toutes les mesures conservatoires de saisie décidées à son encontre par le juge d’instruction.

Le parquet pourrait faire appel de la décision, donc sa condamnation de 5 ans de prison ferme pourrait être revue au niveau de la cour, vu que cette dernière n’est pour le moment pas définitive.