LA HAYE – L’Algérie et les Pays-Bas ont convenu, mercredi à La Haye, d’intensifier le dialogue politique de haut niveau entre les deux pays et de renforcer la coopération économique, soulignant la nécessité de coordonner leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.
« Il est important d’intensifier le dialogue politique, de renforcer notre coopération économique et de coordonner nos efforts dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre l’extrémisme violent », a plaidé le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders, lors d’un point de presse tenu conjointement avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à la fin des travaux de la 2ème session mixte de coopération entre l’Algérie et les Pays-Bas.
Réitérant le soutien de son pays aux efforts déployés par l’Algérie pour la paix au Mali et la stabilisation de la région, le ministre néerlandais a relevé « une convergence de vues » entre les deux pays sur de nombreuses questions régionales et internationales.
De son côté, M. Lamamra a estimé que la 2ème session de la commission mixte algéro-néerlandaise tenue 29 ans après la première session, constitue une » renaissance de la coopération institutionnelle entre les deux pays « .
Selon le ministre algérien, la rencontre a permis d’ouvrir de « nouveaux horizons » pour le partenariat algéro-néerlandais dans le domaine politique et d’évaluer les potentialités sur le plan économique, soulignant la nécessité d’intensifier les échanges pour renforcer davantage la coopération économique.
Les deux ministres ont procédé par la suite à la signature du Procès-Verbal de la 2ème session de la commission mixte algéro-néerlandaise dans lequel, les deux pays soulignent la nécessité d’intensifier le dialogue politique de haut niveau sur des questions régionales et internationales d’intérêt commun, de renforcer la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme violent, la déradicalisation, relevant une convergence de vue sur l’ensemble des questions.
Le document souligne également l’appui apporté par les Pays-Bas qui assurent actuellement la présidence tournante de l’Union européenne (UE), à la démarche de l’Algérie pour la révision de l’accord d’association Algérie-UE.
Identification des secteurs de coopération économique
Sur le plan économique, les secteurs de coopération entre les deux pays ont été identifiés et ciblés lors des travaux du comité d’expert et du forum d’affaires algéro-néerlandais tenus lundi et mardi en prélude à la réunion de la commission mixte.
Les axes de coopération identifiés touchent les principaux secteurs ayant un intérêt particulier pour le développement économique de l’Algérie et dont les Pays Bas détiennent un savoir-faire avéré. Il s’agit, essentiellement, des secteurs de l’Agriculture, les Ressources en eau, les énergies renouvelables, la gestion et le développement des ports maritimes ainsi que la santé.
Par ailleurs, l’Algérie et les Pays-Bas se sont félicités de « la constance de l’engagement » des Nations unies pour un règlement juste et durable de la question du Sahara Occidental, basé sur une solution politique mutuellement acceptable devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies.
Les deux pays ont apporté, à ce titre, leur soutien aux efforts déployés par le secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel, Christopher Ross. Ils ont également convenu de continuer à soutenir les efforts en cours de l’ONU pour mettre fin aux violences en Libye, se félicitant de la signature de l’accord politique.
Soutenant la mise en place d’un gouvernement d’union nationale à Tripoli, l’Algérie et les Pays-Bas ont souligné la responsabilité de la communauté internationale pour accompagner le gouvernement dans cette phase de transition.
La conjugaison des efforts pour répondre aux défis sécuritaires auxquels est confronté la région a également été soulignée dans le document qui met l’accent sur l’importance d’œuvrer ensemble pour permettre au Mali de retrouver la paix et la stabilité.
Ils se sont félicités de l’aboutissement du processus de paix au Mali et réitéré leur engagement à accompagner la mise en œuvre de l’accord de Bamako.
Les deux pays se sont dits, par ailleurs, profondément préoccupés par la persistance de la crise en Syrie et de la détérioration de la situation humanitaire et ses conséquences sur la région.