La plateforme d’une charte est en cours d’élaboration pour permettre au citoyen de participer aux réunions des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW), a indiqué le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. Pour rapprocher le citoyen de son administration, cette charte devrait aussi «lier les communes aux élus et définir les règles de la prise en charge des préoccupations du citoyen au niveau de la commune dont il relève en lui permettant de prendre part au débat qui concerne l’APC», a ajouté le ministre.
Cette démarche entre dans le cadre du rétablissement de la confiance entre les citoyens et leur administration et de la lutte contre la bureaucratie. Le ministre promet un véritable changement dans ce sens.
M. Belaïz a indiqué qu’un dialogue sera ouvert après le mois de Ramadhan au niveau des collectivités locales sur «la démocratie participative». Sachant que la loi stipule que l’APC doit afficher, une semaine avant la réunion, l’ordre du jour pour que les citoyens puissent s’enquérir des questions inscrites, formuler leurs doléances et prendre note des procès-verbaux des délibérations. «Le président de l’APC est élu par le citoyen pour prendre en charge ses préoccupations et celui-ci est en droit, selon la Constitution, de s’enquérir de tout ce qui se passe dans sa commune», dira M. Belaïz.
Le ministre a par ailleurs révélé le lancement, à partir du début octobre, d’un programme de formation au profit de tous les cadres du ministère dans des instituts nationaux et à l’étranger. Selon le ministre, 14 centres de formation administrative qui relevaient de la tutelle ont été récupérés. M. Belaïz a aussi fait savoir que tous les cadres du ministère ainsi que des présidents d’APC bénéficieront de sessions de formation et de stages à l’étranger. Dans le domaine de la formation toujours, le ministre a annoncé qu’un «accord de partenariat dans le domaine de la formation a été conclu entre l’École nationale d’administration (ENA) et son homologue française outre l’organisation de jumelages entre les communes et les wilayas du pays et leurs homologues à l’étranger».

S’agissant de l’intégration du personnel de l’état civil recruté dans le cadre des contrats de pré-emploi (CPE), M. Belaïz a indiqué que le gouvernement a consacré «13 000 emplois à cette catégorie, 33 000 postes budgétaires pour la titularisation et 46 000 postes budgétaires pour les promotions». Le ministre a révélé que près de 12 millions d’actes de naissance ont été délivrés, et ce avec un taux de rectification des erreurs de 1,42%. En ce qui concerne les erreurs au niveau des copies intégrales, le ministre a précisé que des commissions conjointes entre les ministères de l’Intérieur et de la Justice sont chargées des rectifications sans le déplacement des citoyens, ajoutant que le travail de ces commissions devrait être achevé en décembre prochain.
Sur un autre plan, M. Belaïz a indiqué que l’objectif de son département consiste «à attribuer en moins d’une année, un numéro d’identification à tous les Algériens qui remplacera tous les documents administratifs». Ce numéro d’identification s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la bureaucratie qui ronge l’administration algérienne avec l’objectif d’attribuer en moins d’une année, un numéro à chaque citoyen algérien qui remplacera tous les documents administratifs, a-t-il expliqué. Les réformes entreprises par le ministère ont permis de réduire le nombre de documents administratifs de 36 à 11, outre la possibilité de retirer un acte de naissance dans n’importe quelle commune.
Cette opération sera généralisée début août prochain à la faveur de la mise en place d’un registre national informatisé de l’état civil, a expliqué le ministre. D’autres mesures sont en cours d’élaboration, telles la prorogation à dix années, au lieu d’une, de la validité de l’extrait de naissance ainsi que l’annulation du délai la validité de l’acte de décès. Il s’agit également de proroger le délai d’inscription des extraits d’actes de naissance et de décès dans les registres de l’état civil pour les wilayas du Sud, a-t-il précisé avant de souligner que ce dernier a été fixé à 20 jours au lieu de 24 h précédemment.
Le ministre a appelé, les walis, les présidents d’Assemblées populaires de wilayas (APW) et d’Assemblées populaires communales (APC) à consacrer un jour par semaine à la réception des citoyens pour répondre à leurs préoccupations. Pour M. Belaïz, les walis tout comme les présidents d’APW et d’APC «sont censés être au service des citoyens en les impliquant dans la prise de décision». Il a souligné dans le même sens que les fonctionnaires de l’État, quel que soit leur poste ainsi que les élus et tous les agents des institutions de l’État, sont là pour être au service du citoyen», rappelant que le principe de l’implication du citoyen dans la gestion de ses affaires «est consacré par la Constitution et les lois de la République».
M. Belaïz a par ailleurs appelé les élus du Parlement et des assemblées élues à informer le citoyen et le mettre au courant de tout ce qui le concerne en matière de gestion de ses affaires, rappelant qu’il s’agit «d’un droit consacré dans les codes de la commune et de wilaya».
K./APS