Vers la privatisation de l’électricité en Algérie ?

Vers la privatisation de l’électricité en Algérie ?

Le gouvernement vise à privatiser la production, la distribution et la commercialisation d’électricité à moyen et long terme, compte tenu du déficit budgétaire auquel fait face la Sonelgaz et qui dépasse les 1300 milliards de dinars.

Pour ce faire, elle incite les industriels à produire eux-mêmes leur énergie pour s’en désengager progressivement et ce après que les responsables de Sonelgaz aient refusé la commercialisation de l’électricité produite par les industriels, sous prétexte que les réseaux de distribution sont saturés, bien que la loi les y oblige, à l’image de Cevital.

L’ex-P-DG de Sonatrach et président de l’Association algérienne de l’industrie et du gaz, Abdelmadjid Attar, a déclaré que les producteurs d’électricité se comptent sur le bout des doigts, ce qui va à l’encontre du discours officiel prôné par le gouvernement qui a annoncé des facilitations pour les producteurs d’énergie renouvelable en signant des contrats lucratifs pour une période d’au moins 20 ans, mais la réalité est toute autre, à cause du prix de l’électricité et du réseau de transport et de distribution.

Attar soutient que la résorption du déficit budgétaire du groupe Sonelgaz ne peut être résolue par une réorganisation du secteur, car la production à elle seule ne suffit plus, ce qui va contraindre le gouvernement à privatiser la distribution à moyen terme.

Attar a dit qu’on ne pouvait échapper à la libéralisation des prix de l’électricité et du gaz et l’adoption d’un soutien sélectif par l’octroi d’une compensation financière pour les citoyens les plus démunis afin de préserver la stabilité des prix sur le marché.

Il a également ajouté que la libéralisation des prix à elle seule ne suffit pas et qu’elle doit être suivie par des textes de loi ouvrant la privatisation de la production et de la distribution de cette énergie.