Le ministre de l’Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l’investissement, M. Chérif Rahmani, a appelé dimanche à Oran à la mise en place d’un conseil de facilitation pour le développement des entreprises industrielles.
Dans un point de presse organisé en marge d’une rencontre régionale sur la promotion industrielle nationale qui a regroupé 1.200 participants de 11 wilayas de l’ouest du pays, le ministre a réitéré son soutien pour la mise en place d’un conseil de facilitation élargi à l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI), aux pépinières d’entreprises, aux agences de régulation foncières et à l’administration local « pour promouvoir l’investissement ».
Ce conseil, qui sera placé sous l’autorité du directeur de l’industrie et de la PME, siègera tous les deux mois pour lever tous les problèmes pouvant entraver la relance de la production industrielle, a expliqué M. Rahmani.
Le ministre a mis en exergue les grands axes de la nouvelle démarche industrielle qui s’appuie, notamment, sur le choix des secteurs à promouvoir et l’octroi de facilitations, rappelant que les branches présentant un fort potentiel de développement ont été identifiées.
Il a cité, à titre d’exemple, la filière automobile à Oued Tlélat (Oran) où doit émerger une industrie mécanique et sidérurgique avec un fort taux d’intégration technique avec les sous-traitants nationaux et investisseurs étrangers, ainsi que celle de la construction navale.
« Il faut protéger les PME, les aider à devenir matures et les accompagner face à la concurrence déloyale », a soutenu le ministre, déplorant que seules 250 PME d’Oran ont été éligibles au fonds de soutien à la PME qui est doté de l’équivalent de 3 milliards de dollars.
« La clef du développement durable est l’industrie », a-t-il affirmé lors de l’ouverture de cette conférence en présence d’une forte délégation d’acteurs, d’opérateurs économiques et de représentants d’associations et d’organisations patronales.
L’industrie est une « affaire nationale » avec comme point de départ une stratégie unifiée et une nette volonté d’accompagnement pour assurer son décollage, a-t-il souligné.
M. Rahmani, qui avait suivi une vingtaine d’interventions dans diverses filières industrielles, a appelé à un « traitement de choc », estimant « impératif de fortifier l’industrie nationale pour lui donner de la durabilité ».
« L’ambition de cette action concertée et participative est de contribuer à la hausse de la part de l’industrie dans la valeur ajoutée nationale, dont le taux est présentement de 5 %, et de la porter à 10 % à l’horizon 2014 », a-t-il déclaré à ce propos.