Vers la fin du “cash” : le registre de commerce passe au paiement électronique

Vers la fin du “cash” : le registre de commerce passe au paiement électronique
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Le processus de numérisation des services publics en Algérie franchit une nouvelle étape. Le ministère des Finances a signé, mercredi, un protocole d’accord avec le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, visant à permettre le paiement électronique des droits de timbre liés au registre du commerce. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation administrative et de réduction de l’usage du paiement en espèces.

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Selon un communiqué du ministère du Commerce intérieur, la cérémonie de signature s’est déroulée entre le chargé de la gestion du Centre national du registre du commerce (CNRC), Hussein Zaoui, et le chargé de la gestion de la Direction générale des impôts, Djamel Henniche. L’accord permettra aux opérateurs économiques de régler les droits de timbre via la plateforme numérique « Tabaakoum », dédiée au paiement électronique.

Une démarche au cœur de la transformation numérique

Cet accord répond aux orientations des autorités publiques, qui encouragent depuis plusieurs années la digitalisation des services administratifs. L’objectif affiché est double : simplifier les procédures pour les citoyens et les entreprises, tout en améliorant la qualité du service public. En facilitant le paiement des droits de timbre, les pouvoirs publics espèrent réduire les déplacements, les délais de traitement et les contraintes liées aux démarches traditionnelles.

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La plateforme « Tabaakoum » permettra aux commerçants et entrepreneurs de payer leurs droits de timbre à distance, en utilisant une carte bancaire interbancaire (CIB) ou la carte Edahabia. Cette solution vise à offrir plus de flexibilité aux opérateurs économiques, tout en renforçant la transparence des transactions financières.

Un impact direct pour les opérateurs économiques

Concrètement, le reçu de paiement généré via la plateforme sera désormais reconnu légalement. Il fera partie intégrante des documents exigés dans les dossiers d’inscription ou de modification au registre du commerce. Cette mesure devrait alléger considérablement les démarches administratives, notamment pour les petites et moyennes entreprises, souvent confrontées à des procédures longues et complexes.

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En intégrant le paiement électronique dans le processus du registre du commerce, les autorités souhaitent également encourager l’adoption des moyens de paiement modernes, encore peu utilisés dans certaines transactions professionnelles.

Vers une réduction progressive du paiement en espèces

Au-delà de la simplification administrative, cette initiative s’inscrit dans une politique plus globale visant à limiter l’usage du « cash » dans l’économie nationale. La promotion des paiements électroniques est perçue comme un levier essentiel pour lutter contre l’économie informelle, améliorer la traçabilité financière et renforcer la transparence fiscale.

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Cette nouvelle mesure marque ainsi une avancée concrète vers une administration plus moderne et plus efficace. Si sa mise en œuvre est suivie d’une généralisation à d’autres services, elle pourrait constituer un tournant majeur dans la relation entre l’administration et les opérateurs économiques en Algérie.