Deux semaines à peine après la condamnation du groupe pharmaceutique français Sanofi Aventis et son directeur général Thierry Lefèbvre à deux milliards de dinars d’amende (environ 20 millions d’euros) et à une année de prison avec sursis, pour surfacturation des produits importés, les Douanes algériennes s’apprêtent à rendre public de nouvelles affaires de même nature, dans lesquelles seront poursuivis d’autres laboratoires étrangers.
En effet, l’affaire de majoration des valeurs des médicaments importés, risque de connaître de nouveaux rebondissements les prochains jours avec l’établissement par les Douanes algériennes de 12 nouveaux contentieux à l’encontre de plusieurs laboratoires internationaux, a-t-on appris mardi auprès d’un responsable des Douanes.
« En plus de Sanofi Aventis, il y a d’autres laboratoires et importateurs », qui ont été épinglés dans des affaires de surfacturation des médicaments, « vous finirez par les connaître », s’est limité à dire M. Regue Benamar, directeur du contrôle à posteriori des Douanes pour ne pas entraver le secret de l’instruction.
Selon ce responsable, de nouvelles enquêtes sont en cours dans cette histoire de surfacturation des médicaments qui a coûté très cher aux hôpitaux algériens. « Nous sommes au niveau de la préparation des contentieux qui seront engagés à l’encontre de ces importateurs, je ne peux pas avancer les noms puisque nous sommes en pleine enquête », ajoute le responsable de cette structure qui a enclenché en 2011 les premières enquêtes sur ces fraudes commerciales.
Au total, une douzaine de contentieux ont été engagés à l’encontre de ces laboratoires et seront portés prochainement en justice, alors que d’autres affaires de majoration sont encore au stade de l’enquête, révèle le responsable de la lutte contre la fraude à la direction générale des Douanes. « Nécessairement, il y aura d’autres poursuites judiciaires qui seront engagées à l’encontre de ces importateurs de médicaments, pourquoi le cacher! », a-t-il fini par lâcher.
