Véritable guerre fratricide des syndicats à Air Algérie !

Véritable guerre fratricide des syndicats à Air Algérie !

Rien ne va plus à Air Algérie. Après les menaces de l’Union européenne de l’interdire de vol dans l’espace européen si elle ne se conforme pas aux normes de sécurité, voici maintenant que deux syndicats de la compagnie se déchaînent l’un sur l’autre à propos de la signature d’un nouvel accord salarial.

Le syndicat UGTA et le syndicat national d’entreprise d’Air Algérie se déchirent à propos d’un nouvel accord salarial signé entre ce dernier et la direction de l’entreprise. Cet accord prévoit d’augmenter les salaires de 10 % ainsi que la revalorisation de multiples primes aux cadres d’Air Algérie, personnel au sol et personnel navigant.

« Les travailleurs sont globalement satisfaits de ces nouvelles augmentations, mais quelques brebis galeuses cherchent des problèmes parce qu’elles veulent nuire à l’intérêt d’Air Algérie », a confié un membre du syndicat national d’entreprise. Pour exemple, la prime de soutien à la production, pour le personnel au sol, est passée de 9400 à 18000 dinars algériens et la prime pour le personnel navigant de 15000 à 21000 DA.

L’autre syndicat ne mâche pas ses mots et parle « d’un accord salarial ignoble qu’ils décrètent historique, inique et arbitraire (…) Qu’ils disent aux travailleurs quand, comment et entre qui cet accord honteux a été conclu ? Certainement dans un bureau sombre de la Direction générale », relève-t-il dans un tract, qui ressemble à un véritable communiqué de guerre, et repris dans la presse nationale.

« Existe-t-il un syndicat au monde qui puisse accepter une augmentation de moins de 2 000 dinars par mois pour les bas salaires et de 70 000 dinars par mois pour certains responsables, avec rappel à compter de janvier 2010 ? » , poursuit le communiqué de l’UGTA, qui ne se gêne pas pour traiter le syndicat signataire de « pseudo syndicat maison ».

Un membre de ce « pseudo syndicat maison » a répliqué de façon ouvertement agressive, remettant encore s’il en était besoin, un peu d’huile sur le feu. Il qualifie les membres de l’UGTA de « véritable mafia qui a longtemps profité des avantages de l’entreprise pour s’enrichir sur le dos des travailleurs ». Et sic.

Décidément Air Algérie traverse de graves zones de turbulences actuellement.