Verdict et chefs d’inculpation : Ali Ghediri précise et accuse

Verdict et chefs d’inculpation : Ali Ghediri précise et accuse

Le 23 septembre dernier, le tribunal de Dar El-Beïda a condamné Ali Ghediri, général à la retraite et candidat à l’élection présidentielle de 2019, à 4 ans de prison ferme. Au lendemain de sa condamnation, il a adressé une lettre à l’intention de l’opinion publique, afin d’apporter des précisions.

Depuis la prison Koléa, le détenu a d’emblée tenu à exprimer ses remerciements à tous ceux qui se sont déplacés au tribunal pour assister et le soutenir lors de son procès. « Vous avez été nombreux à venir assister à mon procès. Je vous observais de mon box d’accusé », a-t-il écrit.

Il a également tenu à remercier « les avocats venus nombreux, assister bénévolement en militants de la vérité et de la démocratie ». À travers sa lettre, le général à la retraite a réitéré son innocence et la « justesse de la cause qu’il défend et de son combat ».

Dans sa lettre, le détenu tient aussi à apporter quelques précisions, « notamment à propos de ce qu’ont rapporté certains organes d’informations et repris par des relais sur les réseaux sociaux ». Il s’agit, selon lui, « de l’unique chef d’inculpation pour lequel j’ai été condamné par le tribunal criminel de première instance de Dar EL Beida à quatre ans de prison ferme ».

Les précisions d’Ali Ghediri

À ce propos, Ali Ghediri précise que le chef d’inculpation pour lequel il était condamné est : « participation en temps de paix à une entreprise de démoralisation de l’armée, ayant pour objet de nuire à la défense nationale ». Art 75 du Code pénal.

Dans ce sens, il explique que « toute autre information se rapportant à ce sujet ne peut que relever de la désinformation et du propos mal intentionné, tant l’audience était ouverte au public et aux organes de presse ».

De par cette précision, il tient à dénoncer « l’amalgame et l’équivoque que certains milieux cherchent à entretenir pour semer le doute dans les esprits et jeter l’opprobre sur ma personne pour des considérations et des desseins politiques aisément identifiables ».

D’ailleurs, il se dit convaincu « que ce serait mésestimer et insulter l’intelligence du peuple et de son élite que de chercher à faire admettre le caractère fortuit, encore moins innocent de ces actions. Elles obéissent à une stratégie et un agenda politique ».