La capitale tunisienne a connu hier encore de nouvelles marches pacifiques. Cette fois, des manifestants venus de différentes villes du pays, dont Sidi Bouzid et Gafsa, sont arrivés vers 6h30 par bus et par voitures, se dirigeant au siège du gouvernement.
Militaires et policiers étaient déployés pour assurer la sécurité et parer à toute éventualité.
Devant le siège du gouvernement, un slogan scandé par les manifestants demandait à l’Arabie Saoudite de leur remettre le président déchu, Zine El Abidine Ben Ali. «Serviteurs des deux Lieux Saints, remettez-nous les criminels», scandaient les manifestants.
On peut lire sur un tissu, utilisé comme pancarte, «Benkardane : la démocratie ne peut pas être faite par les hommes du dictateur». Il s’agit d’un écrit fait par des manifestants venus de la ville de Benkardane. Sur un autre tissu, on pouvait lire
«Caravane de la dignité et de la liberté à Reggabe, nous ne nous rendons pas». Les manifestants venus de villes tunisiennes s’identifient et font connaître leurs revendications. Cependant, tous revendiquent la liberté, la démocratie et la chute du gouvernement.
Une marche a eu lieu à l’avenue Lahbib Bourguiba, à laquelle des centaines de personnes ont participé, scandant le slogan «Le peuple veut la chute du gouvernement». Militaires et policiers étaient déployés sur place et un hélicoptère survolait toute la journée d’hier la capitale.
L’hélicoptère survole Tunis la nuit également durant le couvre-feu qui, selon une source, pourrait être levé «avec l’amélioration de la situation».
Les Tunisiennes et les Tunisiens participant à ces marches diront tous revendiquer la liberté, la démocratie et la chute du gouvernement.
M. A.