Elle existait pour les logements, les voitures, les appareils électroménagers et même pour certains produits de large consommation ; la vente par facilité est en vogue depuis quelques années dans la société algérienne touche désormais les …. articles scolaires .
En effet certains commerçants, conscients de la dégradation du pouvoir d’achat de la grande majorité des citoyens ont trouvé par cette formule un moyen pour séduire la clientèle notamment en cette période de grande dépenses. Beaucoup de magasins spécialisés dans les produits scolaires proposent leur articles à crédit « une formules qui nous est imposée par la force des choses et par le faible revenu des chefs de famille dont la bourse a été sérieusement éreintée par les dépense de Ramadhan et l’Aïd » nous dira un commerçant à la rue hassiba qui a choisi cette option.
La rude concurrence que connaît le milieu commercial a poussé certains gérants de magasins d’articles scolaires à recourir à la vente par facilité et à crédit. Ces pratiques ont tendance a s’encrer dans les habitudes et les rapports commerçants –clients en Algérie. Il faut dire que cet usage commercial à tout temps existait dans notre société. Qui ne se rappelle pas de l’épicier du coin qui consignait les achats de ses clients dans un petit carnet et les délais de payement sont fixés en fonction du virement du salaire du père de famille ? Une pratique qui constituait une bouée de sauvetage aussi bien pour le chef de famille mais aussi pour l’épicier et qui était bâtie sur un rapport de confiance entre client et commerçant, celui-ci, après plusieurs mois de relation commerciale, arrive aàdifférencier entre le bon et le mauvais payeur. Une pratique assez risquée dans le temps mais qui constituait pour les commerçants la seule issue qui restait pour ne pas baisser rideau. Aujourd’hui, la vente à crédit se pratique d’une manière plus moderne et plus sûre, et a réussi à doper de manière considérable l’activité commerciale. Il faut indiquer aussi que tous type de commerce est touché par la vente à crédit jusqu’à les salons de coiffure et les douches. C’est toutefois la première fois que les commerçants d’articles scolaire adoptent cette formule accueillie d’ailleurs favorablement par les pères de famille qui doivent «équiper» trois à quatre enfants.
Le crédit commence quand les achats dépassent les trois mille dinars et doivent être remboursés dans un délais de six à huit mois. Le client doit fournir un petit dossier déposé soigneusement au fond du magasin . Le taux de remboursement se fait par rapport à l’importance des achats effectuées et des chèques postaux sont exigés comme garantie. Ainsi donc, des stylos, des crayons, des cahiers et des cartables sont achetés à crédit. C’est dire qu’on va droit vers une société de consommation à outrance, autrement dit un citoyen qui passe toute sa vie à payer ses créances.
Farida Larbi