Vente en ligne en Algérie : les arnaques se multiplient

Vente en ligne en Algérie : les arnaques se multiplient

Nombreuses sont les victimes d’escroquerie ayant fait confiance à des vendeurs en ligne via les plateformes des réseaux sociaux. En effet, quand on parle d’e-commerce, on évoque également la possibilité d’une cyber-arnaque, un phénomène devenu de plus en plus récurrent en Algérie.

Comme c’est le cas de deux jeunes algériens, qui ont préféré garder l’anonymat, tombés dans le piège que leur ont tendu des individus malveillants via internet. Ces derniers leur ont promis la livraison d’articles commandés et payés au préalable sans jamais tenir leurs promesses. Dans certains cas, le vendeur malveillant finit par céder et rembourser l’argent à son client après plusieurs réclamations.

“Ils arnaquent les gens sur Facebook, vous leur versez de l’argent, vous leur envoyez le reçu de votre versement, ensuite ils vous renvoient ce même reçu cacheté”, confie Mohamed, une des victimes. “Certains ont même fait leurs commandes sur place, ils se sont déplacés jusque chez eux, ils ont vu la boutique et ont rencontré les vendeurs. Donc, tout avait l’air réglo, il n’y avait rien qui pouvait semer le doute”, précise le jeune homme.

La cyber-arnaque : ce que dit la loi algérienne

Il devient de plus en plus fréquent que des internautes algériens se fassent escroquer en ligne. En effet, le nombre de plaintes portées au tribunal à ce sujet a augmenté ces dernières années. Par conséquent, le législateur algérien a établi des sanctions visant à punir ce genre de délit.

Selon Maître Sofiane Djediat, avocat d’affaires au barreau d’Alger, la loi algérienne prévoit une peine d’emprisonnement qui va d’un an à cinq ans ainsi qu’une sanction de 20 000 DZD à 100 000 DZD. Il estime que les victimes ont le droit d’obtenir une indemnisation du préjudice matériel et moral.

La police algérienne emploie tous ses efforts pour arrêter les cyber-criminels qui utilisent la technologie pour escroquer ou faire du chantage à leurs victimes. Cependant, plusieurs d’entre eux sont toujours en liberté, faute de traçabilité. En effet, ces malfaiteurs sont des caméléons, ils ont plusieurs comptes sur les réseaux sociaux et il est difficile, voire impossible de savoir qui se cachent derrière leurs profils.