Les producteurs de boissons, gros consommateurs de sucre, prendront part à la vente «imminente» aux enchères du contingent de sucre importé d’Union européenne.
En effet, «les membres de l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) sont informés de la probable entrée en vigueur de cette procédure et certains s’y préparent», selon l’association.
La secrétaire générale de l’Apab, Meriem Bellil, dira sur la question : «Tous les membres de notre association n’ont pas les capacités financières pour faire face aux enchères, mais nombre d’entre eux se disent prêts à tenter cette expérience», signalant que «prendre part à cette vente aux enchères se fera de manière individuelle.
Chaque membre intéressé fera les démarches pour ses besoins».
Toutefois, l’éligibilité à la participation à cette vente aux enchères concerne les producteurs transformateurs, dont l’industrie de la boisson et les sociétés de négoce, a-t-elle noté.
Elle ajoutera : «Nous avons été informés par nos interlocuteurs du ministère du Commerce de la mise en place imminente de la nouvelle procédure de cession du sucre contingenté». Elle précisera : «Nous n’avons pas été associés aux négociations mais avons été régulièrement informés de l’état d’avancement de cette réflexion».
S’agissant de la variation des prix des boissons fabriquées à partir de ce sucre, «cela reste à la discrétion de chaque producteur», indiquera-t-elle, en expliquant que «cela dépend de plusieurs paramètres : variation du prix des intrants, stratégie commerciale, budget marketing, politique salariale, plans d’investissement, etc.»
Le principal fournisseur des adhérents de l’Apab est l’entreprise algérienne Cevital. Elle fournit la majorité de nos membres en sucre en vrac (sucre cristallisé) ou en sucre liquide destiné spécifiquement à la transformation. Certains producteurs s’approvisionnent auprès des importateurs ou importent eux- mêmes pour leur compte mais cela demeure marginal, a relevé la SG de l’Apab.
Le prix du sucre, tel qu’acquis aujourd’hui auprès de Cevital, grâce aux conventions signées par nos membres avec celui-ci, se situe à 68 DA/kg pour le sucre en vrac, selon la même source. Il est à indiquer que le cours boursier du sucre est relativement stable depuis quelques mois, a-t-elle relevé.
Il faut dire que la demande annuelle de la filière boissons en sucre est estimée entre 120 et 150 000 tonnes, soit l’équivalent du contingent prévu à la vente aux enchères qui est de 150 000 tonnes. Pour rappel, la vente devait au début être organisée d’une manière autre qu’aux enchères
expliquant ainsi que la répartition de ce contingent entre les importateurs de ce produit alimentaire devait donc se faire selon le principe «Fifo», abréviation en anglais de la formule «Premier arrivé, premier servi», et peu importe l’offre financière, mais il s’avère que les opérateurs économiques ont contesté cette option et ont appelé à l’organisation d’une vente aux enchères.
Fella Midjek