Sous un soleil de plomb, ils battent le pavé des gares routières, des axes stratégiques qui connaissent une grande affluence.
Sous un soleil de plomb, ils battent le pavé des gares routières, des axes stratégiques qui connaissent une grande affluence. Les chaudes journées de l’été ne sont certainement pas pour se prélasser au bord de la mer ou même profiter de la fraîcheur des climatiseurs, apportant une once de douceur dans les foyers, pour beaucoup de jeunes chômeurs et de gamins qui investissent dans la «précieuse» bouteille d’eau, pour des économies de bouts de chandelles qui seront sûrement les bienvenues pour faire face aux dépenses astronomiques de la rentrée scolaire, prévue dans près d’un mois. L’eau, dit-on, est source de la vie.
Elle est surtout un bon filon pour avoir une petite rentrée d’argent. Traînant des fardeaux de bouteilles d’eau à longueur de journée, ils tentent, tant bien que mal, de «gagner» leur journée, à la sueur de leur front. La vente à la sauvette des bouteilles d’eau revient chaque année pour s’ériger en métier d’été qui attire de plus en plus de jeunes et de gosses qui tentent de s’occuper, voire même de passer le temps, à leur manière.
Les gares routières, les plages et les marchés deviennent, ces jours-ci, leur terreau pour réaliser un vœu qui leur tient à cœur. Ces espaces très fréquentés, à vrai dire, sont transformés en fontaines fraîches qui étanchent la soif des passants et des usagers du transport collectif.
Ils parcourent le moindre millimètre des gares routières, circulent dans les bus, pour proposer aux passagers des bouteilles d’eau glacée, qui tombent à pic pour se réhydrater. Ce commerce gagne du terrain en ces temps de canicule, notamment avec l’inexistence à Alger de fontaines publiques pour se rafraîchir ou carrément s’abreuver d’eau.
Dans ces endroits, Saïda, Ifri, Gdila, Texana, Ôvital et autres marques qui se disputent le marché algérien des eaux minérales font le bonheur des usagers, mais aussi des petits vendeurs à la sauvette très sollicités, lesquels ne peuvent passer inaperçus. «Bouteilles d’eau fraîches», voilà une phrase qui revient dans toutes les stations de bus et les rues commerçantes qui ne désemplissent pas, en ce mois d’août.
Aujourd’hui, le vendeur, au même titre que le citoyen, trouve son compte. La petite bouteille d’eau écoulée à 30 DA, il n’y a pas à dire, arrive au bon endroit et au bon moment.
Samia D.
