Vente de la figue de barbarie sur les routes nationales

Vente de la figue de barbarie sur les routes nationales

Les enfants, dont les parents touchent un salaire moyen, trouvent toujours une astuce pour se faire un peu d’argent qui leur servira pendant la saison estivale, l’Aïd ou la rentrée.

Cette économie d’une saison leur permet d’acheter des vêtements neufs pour fêter l’Aïd ou des fournitures scolaires sans puiser dans le budget parental. Ces jeunes sont dans la majorité des écoliers, des collégiens ou des lycéens. Se privant d’un sommeil réparateur, ils se lèvent de bonne heure pour la cueillette de la figue de barbarie très répandue à Berrihane, Kebouda, Sidi Kassi, dans la daïra de Ben Mhidi, Bouhadjar, Bouteldja et à Melloul, dans la commune d’Oum Teboul, daïra d’El Kala.

La cueillette est mise dans des bidons puis proposée aux automobilistes qui passent sur les RN 4, 82 ou 44. Une chose est sûre, ce fruit exotique, très demandé, est vendu aux automobilistes de passage à 15 DA la pièce ou 250 et 500 DA le bidon. Ces jeunes vendeurs, dont l’âge varie entre 12 et 20 ans, font la publicité de ce fruit très prisé par les habitants de cette région. D’autres se déplacent en ville comme El Tarf, Ben M’hidi, pour écouler leurs marchandises dans des points de vente généralement sélectionnés sur des rues commerçantes.

Ces jeunes à la corpulence squelettique, mal vêtus, parfois affamés, proposent en plus du hendi, d’autres fruits de saison comme les figues jaunes et noires à des prix qui dépassent souvent l’imagination, le melon, le raisin, la pastèque, des boissons gazeuses etc. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, malgré la cherté de ces fruits, ces vendeurs d’une saison trouvent toujours preneurs et se font des bénéfices leur permettant de faire les achats des fournitures scolaires, voire même d’aider leurs parents en difficulté financière en cette période où tout se vend tout s’achète.

Il est à signaler que la figue de barbarie est cultivée dans plusieurs parcelles de terrain de nombreuses contrées de la wilaya, comme la daïra de Bouhadja, El Kala, Ben M’hidi, Bouteldja, en particulier. En zone urbaine, ce fruit, qui rapporte gros pour qui sait l’exploiter, on le retrouve un peu partout à travers la wilaya d’El Tarf. Ici comme ailleurs, les jeunes de nos jours ont plusieurs tours pour se faire un peu d’argent, conscients que leurs parents trimant toute la journée sont incapables de satisfaire leurs caprices quotidiens. Notons que ces jeunes sont aussi souvent encouragés par leurs parents bien que les conventions pour la protection de l’enfant interdisent leur exploitation à des fins lucratifs ou autres.