Vente de boissons alcoolisées : Une circulaire et une polémique

Vente de boissons alcoolisées : Une circulaire et une polémique

Le commerce de gros des boissons alcoolisées est au centre d’une polémique qui ne dit pas son nom.

Entre partisans et opposants à la circulaire du ministère du Commerce supprimant «l’autorisation pour les  commerçants grossistes pour les boissons alcoolisées», les avis divergent.  Un bon nombre de représentants des commerçants ont affiché leur «surprise» quant à cette instruction et la plupart s’y opposent.

En tout cas, pour l’Union générale des commerçants algériens cette décision «n’est pas la bienvenue» dans la mesure où elle pose un problème au sein même des commerçants algériens qui dénoncent les «deux poids deux mesures». Pourquoi le commerce de gros de l’alimentation générale reste-t-il toujours   soumis à une autorisation ? Pour ouvrir une  salle des fêtes ou un restaurant ou un quelconque commerce il faut un agrément, pourquoi pas la vente des boissons alcoolisées ?  s’interrogent certains commerçants d’Alger. Selon le porte-parole de l’UGCAA joint par téléphone, «le marché des boissons alcoolisées  ne connaît pas un déficit en matière de points de vente de gros».  Selon lui, ce que le ministre du Commerce devrait plutôt renforcer, c’est le marché de gros de certains produits de consommation qui connaissent une forte demande, tels que  l’électroménager, les fruits et  les légumes… de façon à impacter sur les prix qui demeurent  actuellement inaccessibles pour le commun des algériens.  Même son de cloche du côté de Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce): «Le concessionnaire doit être encadré par la loi et surveillé par la règlementation».

l’Association de protection des consommateurs (Apoce) qui considère  que la «levée de l’autorisation favorise la consommation de l’alcool et rend ce marché encore  plus anarchique qu’il ne l’est actuellement».

LG Algérie

«La   commercialisation de l’alcool reste problématique chez nous, d’autant qu’on trouve des points de vente à chaque coin de rue, devant les jardins, près des écoles…», a regretté le   Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce) : «Le concessionnaire doit être encadré par la loi et surveillé par la règlementation»  président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce). Pour Mustapha Zebdi il faut que «toute décision prise par les autorités soit en harmonie avec les convictions culturelles et religieuses des citoyens».

Et d’enchainer : «Nous sommes l’un des pays les plus consommateurs d’alcool», ajoutant que «chacun est libre de consommer, de vendre ou pas ces produits» . Plus loin,  il relève qu’il «Il  y a un vide juridique dans ce sens qui a fait qu’en sorte qu’il y ait ce genre de décision». Il estime enfin que «la balle est dans le camp des  parlementaires  ayant à charge de  réviser l’avant-projet de loi sur l’import-export à l’APN». «Ces derniers doivent se  pencher sérieusement sur cette question  pour combler ce vide  juridique en veillant à  ne pas toucher aux fondements principaux de la société. C’est à eux de mettre des freins à ce genre de mesures, et d’inciter les pouvoir publics à réguler ce marché», a-t-il conclu.

Samia L.