Venezuela : l’ONU sollicitée à faire cesser toute menace de recours à la force

Venezuela : l’ONU sollicitée à faire cesser toute menace de recours à la force

NEW YORK – Le Venezuela a sollicité une cinquantaine de pays pour qu’ils appuient une demande au secrétaire général de l’ONU de faire respecter la Charte des Nations unies et de cesser toute menace de recours à la force contre Caracas, ont rapporté jeudi des médias locaux.

Cette nouvelle initiative fait partie des actions menées par un groupe de pays à l’ONU destiné à défendre les principes de la Charte des Nations unies, soulignant qu’ils ont été bafoués à l’égard du Venezuela, ont ajouté les mêmes sources.

Dans ce projet de lettre dont figurent 46 pays, parmi lesquels la Russie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, le Nicaragua, l’Iran ou la Syrie, le gouvernement vénézuélien a dénoncé des violations de la Charte des Nations unies.

Réaffirmant que les problèmes auxquels fait face Caracas relèvent du seul domaine national, la lettre a fait part d’une « inquiétude grave face aux menaces de recours à la force contre l’intégrité territoriale et l’indépendance politique du Venezuela ».

Destinée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et à la présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Maria Fernanda Espinosa, le projet de la lettre a souligné la confiance de ses signataires dans la capacité d’Antonio Guterres « à promouvoir non seulement une solution politique entre Vénézuéliens, mais aussi à faire arrêter tous les appels à une solution militaire à la situation actuelle au Venezuela ».

Caracas a indiqué aux 46 pays visés par son initiative qu’ils pouvaient proposer des amendements à cette lettre et il leur demande de l’approuver d’ici à jeudi soir.

Dans un discours prononcé, lundi dernier, à l’Université internationale de Floride (FIU), le président américain, Donald Trump, a déclaré que son pays recherchait une « transition pacifique » au Venezuela, sans toutefois exclure un recours à une intervention militaire contre Caracas.

La crise vénézuélienne s’est aggravée entre le parti socialiste vénézuélien au pouvoir et certains partis d’opposition de droite après que l’opposant Juan Guaido s’était autoproclamé, le 23 janvier dernier, « président par intérim » du Venezuela devant ses partisans à Caracas.

Il a été reconnu immédiatement par les Etats-Unis et ses alliés, suscitant ainsi la condamnation de plusieurs pays ayant dénoncé à l’occasion une « intervention dans les affaires intérieures de Caracas ».