Des militaires qui ont appelé,hier,près de Caracas à désavouer le président vénézuélien Nicolas Maduro ont été arrêtés par les autorités, a annoncé l’armée dans un communiqué.
L’opération a permis de «récupérer des armes volées et en ce moment même ces individus fournissent des informations aux services de renseignement et à la justice militaire», selon le communiqué citant le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino. Les militaires détenus «subiront tout le poids de la loi», est-il ajouté. Selon l’armée, à 02h50 locales, un «groupe réduit d’assaillants» de la Garde nationale bolivarienne (GNB), dont le nombre n’est pas précisé, a dérobé un «lot d’armes de guerre» d’un poste militaire à Petare (est) et ont séquestré quatre soldats.
Le groupe s’est ensuite dirigé vers une caserne de Cotiza, dans le nord de Caracas, où ils ont enregistré une vidéo qu’ils ont fait circuler sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, ils ont indiqué ne pas reconnaître le président vénézuélien Nicolas Maduro et appelé la population à les soutenir.»Nous sommes des soldats professionnels de la Garde nationale opposés à ce régime que nous désavouons complètement, nous avons besoin de votre soutien, descendez dans la rue», déclare un homme qui s’identifie comme un sergent de la Garde nationale sur cette vidéo enregistrée dans la caserne et qui montre un petit groupe de militaires armés.
Selon l’armée, les militaires rebelles ont fait face à une «forte résistance de la part des officiers et militaires» présents dans la caserne de Cotiza. La police et l’armée déployées autour de la caserne ont lancé au moins deux bombes lacrymogènes contre des habitants des alentours accourus pour soutenir les insurgés. Après leur arrestation, ces derniers ont été amenés à Fuerte Tiuna, le principal complexe militaire du pays, selon des médias locaux.»Ils ont été neutralisés, se sont rendus et ont été arrêtés en un temps record, ils sont en train de donner des informations. Ce qu’ils ont dit en premier, c’est qu’on leur avait offert des villas, des châteaux et qu’ils ont été laissés seuls, qu’ils ont été trompés.
Nous vaincrons!», a tweeté Diosdado Cabello, président de la puissante Assemblée constituante composée de partisans du pouvoir. L’opposant Juan Guaido, président du Parlement, unique institution aux mains de l’opposition, a estimé pour sa part que «ce qui se passe au poste de la Garde nationale à Cotiza montre le sentiment qui prévaut à l’intérieur» de l’armée alors que les pressions des pays comme le Brésil et le Chili s’ajoutent aux actions de Washington pour en finir avec les derniers régimes de la gauche latino-américaine.