Les cinéphiles algérois ont bénéficié durant le mois de ramadhan d’une programmation cinématographique répondant à tous les goûts. De longs métrages anciens ainsi que d’autres nouveaux ont été projetés durant les veillées du ramadhan dans les différentes salles de cinéma d’Alger attirant un public nombreux. Le but majeur de ce programme cinématographique est d’attirer le public vers le septième art après plusieurs années de rupture.
Redonner au septième art sa valeur artistique et culturelle est devenu une priorité primordiale pour créer une dynamique culturelle concrète dans notre pays. La réouverture de plusieurs salles de cinéma qui étaient fermées au public durant des années était une bonne nouvelle pour les cinéphiles. Un amoureux du septième art nous a déclaré que «le plus important est que ces salles de cinéma proposent aujourd’hui des projections filmiques répondant à tous les goûts».
Pour les veillées du mois sacré, les salles de la Cinémathèque algérienne ont proposé huit cycles consacrés à des genres (la comédie musicale américaine) ou des filmographies nationales (le cinéma français) comme aux œuvres de grands cinéastes qui ont marqué ou marquent encore le septième art mondial. Les salles des cinémathèques algériennes étaient pleines chaque soir depuis les premières projections filmiques. Des jeunes et des personnes âgées ont profité de ces cycles cinématographiques pour passer les soirées du mois sacré.
Parmi les films qui ont connu une forte affluence de la part des personnes âgées ceux du réalisateur américain Nicholas Ray (1911-1979). Trois de ses plus prestigieux films ont été projetés, à l’image de «La Fureur de vivre» (1955), «Traquenard» (1958) et «Le Roi des rois» (1961). «C’est des films que j’aimais et j’aime encore. Ça me rappelle ma jeunesse quand les salles de cinéma étaient pleines et les jeunes s’intéressaient énormément à cet art», disait un cinéphile d’un certain âge. «J’ai aimé ‘’Le Roi des rois’’. Je l’ai vu aujourd’hui pour la première fois. C’est une occasion pour découvrir les anciens films», ajoute son fils.
Les jeunes étaient intéressés beaucoup plus par les films d’action tels que «Les Sept Samouraïs» du grand réalisateur japonais Akira Kurosawa. «On a eu l’embarras de choix en ce mois de ramadhan en matière de projections filmiques. J’espère que ça durera toute l’année», témoigne un jeune de vingt ans qui affirme avoir assisté à la plupart des films programmés.
«Mes parents sont des cinéphiles et j’adore le cinéma depuis mon jeune âge», ajoute-t-il.
Concernant les tarifs, la plupart des personnes rencontrées sur place affirment que le prix du ticket est abordable. «Ce qui m’a plu encore est qu’on nous a fait des prix symboliques durant le mois de ramadhan», nous a déclaré une jeune fille.