Le marché automobile en Algérie a enregistré une hausse des importations durant l’année dernière. Il a même dépassé les prévisions qui tablaient sur 300 000 véhicules.
En effet, selon un bilan provisoire, ce sont 320 000 véhicules qui ont été importés, a déclaré hier M. Abdallah Leghrieb, directeur général de l’Etablissement national de contrôle technique automobile (ENACTA).
La tendance haussière des importations de véhicules se poursuit puisque l’Algérie avait importé 285 337 unités en 2010 et 277 881 en 2009. Pourtant, des mesures avaient été prises pour freiner les ardeurs des acheteurs.
La loi de finances complémentaire 2008 avait institué une taxe payable par les acquéreurs des véhicules neufs comprise entre 50 000 et 150 000 DA en fonction de la cylindrée et la carburation du véhicule, ainsi qu’une redevance de 1 % payable par les concessionnaires automobiles sur leur chiffre d’affaires annuel.
Ces taxes, destinées à soutenir les prix des transports publics en commun, auxquelles s’ajoute la suppression du crédit automobile n’ont pas freiné l’expansion de ce marché qui connaît une croissance constante.
«Le nombre de véhicules immobilisés en 2003 était plus important qu’aujourd’hui. L’immobilisation a tendance à baisser. Depuis février 2003, date du démarrage du contrôle des véhicules, 208 746 ont été immobilisés. Il s’agit principalement de voitures de particuliers et de véhicules légers de transport», a-t-il déclaré lors de son intervention hier sur la radio nationale.
Il a ajouté que depuis 2003, ce sont plus de 480 000 véhicules qui ont été soumis à une contre-visite. Il a, par ailleurs, fait savoir que durant l’année dernière, 13 agences de contrôle ont été fermées et 58 contrôleurs suspendus pour «manquement aux règles professionnelles et non-respect des dispositions des cahiers des charges».
«C’est pour vous dire que ce n’est pas parfait. L’ENACTA et les directions de transport de wilaya suivent le travail des agences de contrôle», a-t-il ajouté, reconnaissant ainsi l’existence de contrôles de complaisance. Il faut savoir, d’une façon générale, que 15 millions de contrôles techniques ont été effectués sur les véhicules depuis l’introduction de l’obligation de cette opération.
L’Algérie compte actuellement un parc de quelque 5,6 millions de véhicules de tous types.
T. G.
