Valls:la France a besoin de l’expérience du président Bouteflika et de la parole de l’Algérie

Valls:la France a besoin de l’expérience du président Bouteflika et de la parole de l’Algérie

La France a besoin de « l’expérience du président Bouteflika » et de « la parole de l’Algérie » au sujet des grandes questions diplomatiques, plus particulièrement la situation dans le Sahel, a indiqué dimanche à Alger le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls.

« Sur les grands sujets diplomatiques, ceux qui ont été abordés, la convergence de vues est d’autant plus importante que la France a besoin de l’expérience du président Bouteflika et de la parole de l’Algérie, sa connaissance du terrain et de cette région (le Sahel) », a déclaré M. Valls lors d’un point de presse animé conjointement avec son homologue algérien, Daho Ould Kablia, à l’issue d’une visite de travail de deux jours en Algérie.



Evoquant les relations bilatérales algéro-françaises, il a estimé que celles-ci « entrent dans une nouvelle étape qui sera bénéfique pour les deux pays et les deux peuples ».

« Les entretiens que j’ai eus avec les hauts responsables algériens m’ont été utiles, surtout pour bien préparer la visite que va effectuer le président François Hollande début décembre en Algérie », a-t-il dit. « Ce sera un voyage important qui concrétisera évidemment cette nouvelle étape », a-t-il affirmé.

Il a fait part, par la même occasion, de la volonté des deux pays d’accroître leur coopération bilatérale dans divers domaines, relevant l’existence de « nombreuses convergences de vue » à ce sujet.

« Nous avons évoqué toutes les question sans tabou, sans langue de bois et dans un langage très direct avec la volonté de bâtir ensemble l’avenir », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, le ministre français a indiqué avoir discuté avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, notamment de la question de la jeunesse des deux pays, de « leurs attentes et du fait que cette relation (algéro-française) doit être une force et un atout pour cette jeunesse ».

M. Valls a souligné, à cet égard, l’importance pour la France d’avoir une jeunesse d’origine algérienne « qui bâtit des ponts économiques, culturels et d’amitié entre les deux pays ».

Il a relevé que la relation entre l’Algérie et la France « a été souvent présentée comme passionnelle » et que « souvent on souligne davantage les problèmes qui existent, notamment ceux liés à la mémoire, aux relations humaines et à un certain nombre de sujets diplomatiques ».

« Moi je retiens le contraire. Cette relation est passionnelle, mais elle est forte surtout. Elle nous lie et nous oblige à travailler ensemble pour le présent et pour l’avenir », a affirmé M. Valls.

Concernant les accords de 1968 sur la circulation des personnes, le ministre français a fait remarquer qu’il n’était pas question de « remettre en cause ces accords ».

« Tout ce qui peut être, en revanche, amélioré techniquement pour faciliter les choses est le bienvenu », a-t-il précisé, ajoutant que « le dialogue et la volonté sont des éléments tout à fait essentiels pour avancer dans ce sens ». « A partir de là, nous trouverons à chaque fois des solutions lucides et réalistes qui sont la démonstration de cette amitié », a-t-il souligné.