La validation des résultats du 10e congrès du FLN par le ministère de l’Intérieur ne semble pas décourager les redresseurs du FLN. “Ce n’est pas une validation administrative qui va nous arrêter”, a affirmé Salah Goudjil, le porte-parole du mouvement de redressement du FLN, contacté hier. Ce dernier estime que “le conflit au sein du parti est d’ordre strictement politique” et qu’“une validation administrative des résultats du récent congrès ne changerait rien à la donne”.
En effet, le secrétaire général du Front de libération nationale, le très contesté Amar Saâdani, a fait savoir, il y a quelques jours, via une insertion publicitaire dans la presse, que le ministère de l’Intérieur a validé les résultats du 10e congrès décriés et non reconnus par les redresseurs. Une manière de prendre de court ses détracteurs qui envisagent d’introduire une action en justice pour faire invalider les résultats dudit congrès. La reconnaissance par le ministère de l’Intérieur de la conformité des travaux et résultats du 10e congrès du FLN, risque, en fait, de rendre caduque l’initiative judiciaire du trio Salah Goudjil, Abderrahmane Belayat et Abdelkrim Abada.
Déjà que deux actions judiciaires similaires, l’une remettant en cause la réunion du comité central à la veille du congrès, et l’autre pour faire annuler le quitus administratif autorisant la tenue du congrès, ont échoué. En vérité, depuis le début de la contestation en 2013, les redresseurs de l’ex-parti-unique n’ont jamais réussi à avoir gain de cause sur un Amar Saâdani de plus en plus renforcé par les soutiens nombreux dont il jouit, dont le dernier en date est celui du vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.
Le porte-parole des redresseurs, Salah Goudjil, a fait savoir qu’une rencontre des redresseurs aura lieu dans les prochains jours pour décider de la démarche à entreprendre. “Nous avons préféré laisser passer les premiers jours du Ramadhan. Nous allons bientôt nous réunir pour prendre les mesures nécessaires. Amar Saâdani a, certes, le soutien de l’administration mais nous, nous avons les principes fondateurs du parti. Nous allons nous inscrire dans la continuité de notre démarche et le combat continue”, conclut-il.
M. M
