«Si nous serons au même niveau d’organisation à la finale, ce sera parfait.»
«La déception, c’est l’Afrique.»
Hier, le Mondial en était à mi-course. En cette occasion, le secrétaire général de la FIFA, Jéröme Valcke, et le président du Comité d’organisation local, Danny Jordaan, étaient les animateurs du point de presse quotidien organisé par la FIFA. C’était l’occasion de faire le bilan de la première quinzaine, tant au plan de l’organisation que celui du jeu, ainsi que plusieurs autres questions y afférentes.
«Si nous serons au même niveau d’organisation à la finale, ce sera parfait»
«La Coupe du monde, qui se déroule actuellement, est le fruit de six ans de travail. Il y a eu plusieurs petits challenges à relever. Il y a quelques difficultés lors des premiers jours, notamment pour le transport des supporters, mais nous sommes contents et avons prouvé que nous étions capables de régler tous les problèmes. Nous travaillons à présent sur la finale pour qu’il n’y ait aucun problème ce jour-là. Aujourd’hui, nous sommes à la mi-temps de la Coupe du monde. Si nous serons au même niveau qu’aujourd’hui lors de la finale, l’organisation de ce Mondial aura alors été parfaite.»
«A l’avenir, l’Afrique du Sud constituera un plan B en cas de défection d’un pays organisateur»
«Cette Coupe du monde est un grand succès, à tous les niveaux. Rien que pour la fréquentation des stades, je peux annoncer que le nombre de tickets vendus est bien au-dessus de celui enregistré lors de la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Donc, le succès populaire y est.
Les différents paliers de l’organisation ont tellement bien fonctionné que je suis heureux d’annoncer que l’Afrique du Sud sera constituée, à l’avenir, un plan B en cas de défection d’un pays ayant obtenu l’organisation du Mondial. C’est dire à quel point nous sommes satisfaits.»
«La déception, c’est l’Afrique»
«Du point de vue de la compétition, il est vrai que nous n’avons pas encore vu du grand football. Cependant, je suis convaincu que le meilleur est à venir. Le premier tour a révélé les progrès de l’Asie, dont deux représentants se sont qualifiés pour le deuxième tour. Le Japon a particulièrement séduit. Les Sud-Américains ont confirmé leur niveau et leur statut. L’Afrique constitue une déception car beaucoup d’espoirs reposaient sur ses représentants. Quant à l’Europe, ce Mondial a démontré qu’elle ne constitue plus la seule force majeure du football mondial. Il apparaît ainsi que, dans le futur, les sélections des différents continents seront de plus en plus fortes.»
«L’Italie et la France ne sont pas aussi bonnes que par le passé»
«Je suis désolé pour l’Italie, le champion du monde en titre. Peut-être qu’elle a été éliminée parce que ses joueurs ne sont pas aussi bons qu’ils l’étaient auparavant.
Un match se gagne sur le terrain. Il faut faire le nécessaire pour se qualifier pendant les 90 minutes d’un match. On ne vit pas de son passé. Quant à la France, je n’ai rien à dire la concernant car j’ai déjà tout dit. Les autorités françaises veulent comprendre ce qui s’est passé pour leur sélection et c’est tout à fait normal. Je ne crois pas que ce soit de l’ingérence dans les affaires de la Fédération française de football. Nous ne sommes donc pas inquiets, mais seulement attentifs à ce qui se passe.»
«Nous étudierons la possibilité de mettre deux arbitres assistants supplémentaires»
«Ce n’est pas parce que vous dites qu’il y a eu trop de cartons distribués lors du match Brésil-Portugal que nous allons revoir le système d’arbitrage. Je vous l’annonce : il ne va pas changer. L’introduction de la vidéo n’est pas du tout d’actualité. Peut-être que pour le Mondial-2014, il y aura l’introduction de deux arbitres assistants supplémentaires après étude de l’expérience qui est actuellement faite en la matière dans certaines compétitions. Nous examinerons la question à Zurich. Le principe est qu’il y ait plus d’yeux pour aider l’arbitre à prendre les bonnes décisions.»
«C’est à Laurent Blanc de reconstruire la sélection française»
«Comme je l’ai dit, je n’ai rien à ajouter concernant ce qui s’est passé dans l’équipe de France. J’ai déjà tout dit ces derniers jours. C’est désormais à Laurent Blanc de faire son possible pour reconstruire une équipe. Dans une année, le 11 juillet 2011, aura lieu, au Brésil, le tirage au sort pour les qualifications au Mondial-2014. D’ici là, nous espérons que Laurent aura eu le temps de cimenter une nouvelle équipe qui pourra aborder la phase des qualifications dans de bonnes conditions.»
«Le déroulement du Mondial est la meilleure réponse aux sceptiques»
«Je pense que la meilleure réponse à donner aux sceptiques qui avaient douté de la capacité de l’Afrique à organiser un Mondial est le déroulement actuel de la compétition.
On voit bien que tout se passe bien. Les membres de la délégation du Brésil ont affirmé qu’ils n’ont jamais bénéficié, lors de leurs précédentes participations, d’installations d’une telle qualité et d’un accueil aussi chaleureux. Cela veut tout dire.»
«Nous ne sommes pas sourds aux critiques concernant le ballon Jabulani»
«Nous ne sommes pas sourds à tout ce qui se dit au sujet du ballon de la compétition, le Jabulani. A la fin de la compétition, nous tiendrons une réunion avec des techniciens pour étudier les aspects positifs et négatifs de ce ballon. Ne croyez pas que la conception d’un ballon n’obéit pas à des critères. Cependant, je reconnais que ce ballon est particulier.
Nous entretenons, avec Adidas (concepteur du ballon, ndlr), des relations très constructives et ils sont toujours attentifs à nos remarques. Par exemple, on a trouvé que, dans sa version initiale, ce ballon avait trop de couleurs. Celui-là est à dominance blanche, mais il pose des problèmes d’un autre ordre. En tout cas, cette question sera examinée à la fin de la Coupe du monde.»
«Un nouveau stade à Sao Paulo, c’est une bonne nouvelle»
«C’est une bonne nouvelle d’apprendre qu’un nouveau stade sera construit à Sao Paulo. Comme les anciens stades de cette ville ont tous été déclarés inaptes pour abriter des matchs du Mondial, il aurait été dommage que Sao Paulo, qui constitue la principale ville du Brésil, ne puisse pas avoir des matchs de la Coupe du monde. Sao Paulo et Rio de Janeiro sont les deux plus grandes villes de ce pays et il serait inimaginable qu’il n’y ait pas de matchs là-bas.»
«Les Africains devraient s’inspirer du modèle asiatique»
«Les mauvais résultats des sélections africaines présentes à ce Mondial ne remettront pas en cause le quota de l’Afrique dans les Coupes du monde. L’Afrique n’a pas fait mieux que les éditions précédentes, mais elle n’a pas fait pire non plus. Il faudrait peut-être que les Africains s’inspirent de ce qui se fait en Asie, où il y a un système de formation performant avec beaucoup d’internationaux qui évoluent dans leur pays.
Il y a l’exemple du Japon qui n’a que trois joueurs évoluant à l’étranger. Pour l’instant, il n’y a pas du tout de réflexion au sujet de la réduction ou de l’augmentation du quota des continents. Il y a déjà 32 pays participants et ce serait difficile d’en accueillir davantage. Et puis, réduire le nombre de participants africains irait à l’opposé de notre stratégie de développement du football africain.»