Un coach qui a révolutionné les Verts
Un technicien qui sait où mettre les pieds
Un technicien qui a réussi en l’espace de quelques mois seulement, à changer totalement l’état d’esprit d’une Equipe nationale qui avait, pour rappel, touché pratiquement le fond, il y a tout juste une année à Marrakech.
La large victoire au score enregistrée avant- hier soir par les Verts pour le compte de la 1re journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014, a confirmé de manière éclatante le rôle prépondérant que joue l’entraîneur Vahid Halilhodzic à la tête des Verts. Un technicien étranger qui a réussi en l’espace de quelques mois seulement, à changer totalement l’état d’esprit d’une Equipe nationale qui avait, pour rappel, touché pratiquement le fond, il y a tout juste une année, jour pour jour, un certain 4 juin 2011 à Marrakech. Le mémorable revers de 4 à 0 que nous avaient infligés les Lions de l’Atlas du Maroc ce jour-là, et en présence du Franco- Bosniaque Vahid Halilhodzic, était en fait comme un signe du destin, que le président Mohamed Raouraoua avait tout de suite compris, et surtout saisi pour mettre fin à la descente aux enfers des Verts. L’intronisation de Vahid Halilhodzic à la tête de la barre technique de l’EN, avait à l’époque fait grincer des dents beaucoup de techniciens algériens qui n’étaient pas du tout persuadés que l’actuel patron de la FAF avait fait le bon choix en recrutant un sélectionneur étranger. Mais au fil des semaines, et surtout après le match nul ramené de Tanzanie (1-1), l’EN donnait l’impression que sous la coupe d’un entraîneur comme Vahid Halilhodzic, les prémices d’un réel renouveau des Verts était envisageable. Certes, malgré une sortie victorieuse au stade 5-Juillet devant la RCA (2-0), l’EN n’a pu se qualifier pour la CAN 2012 remportée au début de cette année par la Zambie. En réalité, le coach Halilhodzic savait pertinemment qu’en acceptant de prendre les commandes des Verts en juillet 2011, qu’il lui fallait à tout prix reprendre presque tout à zéro, mais sans hésiter à mettre à la retraite plusieurs joueurs qui constituaient auparavant l’ossature de l’équipe. Cependant, en technicien très avisé, sa décision prise de ne plus solliciter Karim Ziani, a prouvé de manière incontestable que l’ex-driver des Eléphants de la Côte d’Ivoire, avait bel et bien décidé de prendre le taureau par les cornes sans perdre de temps, et aussi donner la chance aux joueurs locaux. Il était clair que Vahid Halilhodzic était plus que jamais décidé à s’imprégner chaque week-end du championnat professionnel de Ligue 1, tout en suivant de très près cette fameuse équipe nationale olympique des U 23 qui regorge selon lui, d’éléments susceptibles de rejoindre l’EN A.
Mais le plus dur pour l’actuel coach des Verts, consistait aussi dans le même temps à avoir sous la main l’ensemble des joueurs professionnels algériens évoluant en Europe, tout en ouvrant la porte à de nouveaux éléments. Un travail de suivi mené de concert avec son actuel adjoint, en l’occurrence Noureddine Korichi. Les départs anticipés, et surtout inattendus des Yahia Antar, Belhadj et Karim Matmour, sans oublier les dernières blessures de Hassen Yebda, et de Madjid Bougherra, tombaient tous à un moment important pour le coach Halilhodzic. Mais ce dernier ne s’est nullement découragé en consacrant au contraire davantage d’efforts, pour présenter le jour J une équipe nationale capable de relever les importantes échéances qui l’attendent et qu’elle vient d’entamer samedi dernier au stade Tchaker de Blida de manière éclatante. Une dernière belle victoire des Verts qui vient en réponse à certains détracteurs de l’EN, version Halilhodzic. Un sélectionneur qui avait en réalité tout prévu, et qui avait bel et bien en tête déjà un plan B, comme nous l’avait confié quelques jours auparavant en conférence de presse l’entraîneur- adjoint Noureddine Korichi. Alors forcément, il est clair que lors du match Mali- Algérie, prévu le 10 de ce mois à Ouagadougou, coach Vahid va certainement encore nous sortir un autre plan de circonstance, mais mûrement réfléchi dans sa tête depuis quelques semaines déjà. C’est cela qu’on appelle l’art de l’anticipation, propre aux techniciens méticuleux, et qui savent s’adapter aux aléas de dernière minute.