Vahid Halilhodzic: Une conférence de presse pour avertir…

Vahid Halilhodzic: Une conférence de presse pour avertir…
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ne rien comprendre. A chaque média, une version. Le Bosnien Vahid Halilhodzic, sélectionneur d’Algérie se cherche même sur les terrains médiatiques. Il n’en finit pas d’être rattrapé par des questions souvent qui fâchent.

La dernière conférence de presse, celle de jeudi, bien que secouée dans tous les sens, ne donnera pas grand-chose, sauf que l’on comprendra que les Verts ne se rendront pas en Afrique du Sud pour une chasse aux lions… Mais, au passage, le coach Vahid avertit la presse que les choses ne seront pas faciles. «Passer le premier tour serait un exploit », avait-il déclaré.

Dans la salle, des confrères se regardaient et s’interrogeaient sur la portée de pareilles déclarations pour lesquelles personne n’est venu pour les entendre, encore moins les enregistrer. Un courant d’air fait voler les symptômes d’un optimisme pour laisser place à une incompréhension presque totale. Les questions posées meurent telles sur un rocher. L’inquiétude accompagne ses déclarations, le pessimisme faire perdre toute envie de prendre note et garder la tête froide devant ce qui était en train de se dire.

Quelques signes d’optimisme viennent, de temps à autre se mêler aux réponses mais très vite rattrapés par un wagon de doutes, à l’image de celle-ci, reprise d’ailleurs par nos confrères de l’APS : «Je vais me donner à 100% pour préparer mon équipe à la compétition pour atteindre l’objectif assigné.

LG Algérie

A la coupe d’Afrique tout est possible. Sincèrement, qui a parié un centime sur les chances de la Zambie en 2012. Nous disposons d’un groupe certes qui manque d’expérience mais plein de volonté de bien faire.

Je suis optimiste, mais ce ne sera pas une grande surprise si on est éliminé au premier tour», a-t-il souligné. Voilà une réplique tel un jet d’eau qui nous invite à ne pas trop y croire. «Ce ne sera pas une grande surprise si on est éliminés au premier tour».

A la limite, l’on aurait pu poser la question suivante : ditesnous pourquoi cette conférence de presse ? D’où tient-il cette liberté de mélanger le froid et le chaud et de se sentir fort face à n’importe quel résultat ? Il est vrai que le président de la FAF a jugé utile de souligner récemment que le Bosnien ne partira pas et le résultat de la CAN ne sera pas un motif pour ramener un autre sélectionneur, il a encore la coupe du monde à préparer…

Cette couverture venant d’un officiel du football algérien serait, selon plusieurs avis, la couverture qu’il ne fallait pas assurer. Presser de se libérer des médias, on arrivera tout de même, tant bien que mal, à décortiquer les autres messages qu’il a souhaités faire passer avant le décollage vers les lieux de la CAN.

Il promettra de s’adapter le plus possible au jeu de l’adversaire, tout en gardant un oeil sur cette angoisse qu’il voudrait partager avec les joueurs et les Algériens. Une angoisse dont le fil conducteur est lié aux équipes accrochées au groupe «D». Elles seraient, selon lui, fortes et évolueraient avec un certain type de jeu et qu’elles s’appuieraient sur des joueurs qui ont l’habitude de le faire en club.

Le premier duel face aux Tunisiens ne sera pas de tout repos. Nos amis, voisins de l’Est, seraient très en avance en terme de jeu par rapport aux Fennecs. Mais pour le conférencier, «il faudra s’adapter sans se priver de nos propres forces». Dans ce débat incomplet et incohérent, voire presque «inaudible», beaucoup d’incertitudes ont été étalées, contrairement à ce qu’il avait déclaré au Jeune Afrique.

A quelques minutes de la fin de cette rencontre sélectionneur- médias, l’entraîneur s’est sans doute rappelé qu’il devait évoquer sa mission pour laquelle, il est investi. Aller plus loin que possible grâce à l’ambition qui anime le groupe, une ambition, dira-t-il, qui poussera les joueurs à réaliser le rêve de toute une nation. La Coupe ? Pas un mot, c’est un rêve qu’il faudrait effacer, pour l’instant.

Dans ce voyage proposé par le sélectionneur, on retiendra qu’il a joué la carte de l’assurance avec des joueurs motivés à faire la différence et écarter les mauvaises cartes jouées dans le passé.

Convaincu que ses joueurs ont beaucoup de matchs dans leurs jambes, les matchs prévus sur place contribueront à renforcer la cohésion, se connaître, se comprendre et éviter toute maladresse afin d’accompagner la balle sous le signe d’une meilleure communication vers les buts. La CAN-2013 nous sera-t-elle favorable ?

H. Hichem